Thèse soutenue

L’impact du VIH/sida et de l’hépatite B sur les trajectoires de vie des migrants subsahariens en France

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Auteur / Autrice : Anne Gosselin
Direction : Annabel Desgrées du LoûEva Lelièvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique
Date : Soutenance le 23/09/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Centre population et développement / CEPED
Jury : Président / Présidente : Myriam Khlat
Examinateurs / Examinatrices : Annabel Desgrées du Loû, Eva Lelièvre, Myriam Khlat, Pierre Chauvin, Philippe Bocquier, Alison Wringe
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Chauvin, Philippe Bocquier

Résumé

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Les migrants d’Afrique subsaharienne paient un lourd tribut au VIH/sida et à l’hépatite B en France, puisqu’ils représentaient en 2013 31% des découvertes de séropositivité au VIH et 40% des patients pris en charge pour une hépatite B chronique. Cette thèse a pour objectif de comprendre l’impact de la maladie dans des vies déjà marquées par la migration, dans une dans une perspective holistique, c’est-à-dire qui prend en compte les différents éléments structurants de la trajectoire, qu’ils soient résidentiels (dont la migration), familiaux, professionnels, administratifs etc. L’enquête Parcours a permis de collecter de façon quantitative les histoires de vie de 2468 migrants subsahariens en Ile-de-France, 926 vivant avec le VIH, 779 vivant avec une hépatite B (non infectés par le VIH) et 763 n’ayant aucune de ces infections. Les parcours de vie de ces personnes ont été recueillis au moyen d’un questionnaire biographique qui renseigne les éléments structurants de la trajectoire de vie (professionnels, familiaux, conjugaux, résidentiels, etc…). Pour analyser ces trajectoires, les méthodes classiques d’analyse de survie ont été mobilisées, ainsi que les méthodes d’analyse de séquence du type Optimal Matching. Les trajectoires d’installation des migrants en France, qu’ils soient ou non atteints par le VIH ou l’hépatite B, ont été marquées par une grande insécurité dans les premières années, insécurité en termes de logement, de titres de séjour et d’emploi qui a duré six ans en médiane. Bien souvent, l’annonce de la maladie a précisément eu lieu à ce moment de l’arrivée en France. La migration elle-même a eu un impact majeur sur les trajectoires de vie des personnes sur le plan familial et professionnel. L’annonce d’une hépatite B chronique n’a elle pas d’effet sur les trajectoire de vie, tandis que le VIH entraîne une détérioration importante du bien-être, sans pour autant influer sur les trajectoires de couple ou d’emploi. Enfin, les personnes ayant obtenu un titre de séjour pour soins sont discriminées dans leur accès à la carte de résident ou la nationalité française.