Variables latentes et processus mentaux : une réflexion épistémologique et méthodologique
Auteur / Autrice : | Hervé Guyon |
Direction : | Bruno Falissard, Jacques Juhel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance le 29/04/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019) |
Laboratoire : Santé mentale et santé publique / SMSP | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Leplège |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Falissard, Jacques Juhel, Alain Leplège, Véronique Sébille-Rivain, Stéphane Vautier, Jean-Luc Kop | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Sébille-Rivain, Stéphane Vautier |
Mots clés
Résumé
Ma thèse développe deux parties. La première considère que la psychologie expérimentale doit clarifier son positionnement épistémologique pour clarifier la validation formelle de sa démarche, sans forcément devoir se référencer au cadre de la Science Physique. A partir d’une réflexion critique, je propose de décaler le cadre épistémologique en psychologie et de poser clairement un cadre pragmatique-réaliste. La thèse essentielle défendue dans ce travail est : 1/ les propriétés mentales doivent être comprises comme des phénomènes émergents, ce qui implique que leurs analyses ne peuvent se faire ni au niveau neuronal, ni au niveau de la dynamique interne de processus cognitifs, mais nécessairement au niveau de ces phénomènes émergents ; 2/ pour analyser les propriétés mentales comme formes émergentes, la psychométrie a besoin d’user de concepts qui sont en tension permanente entre une objectivité et une intersubjectivité ; en conséquence, la psychométrie doit affirmer une démarche pragmatiste-réaliste, en rupture avec l’empirisme-réaliste classique ; 3/ une approche pragmatiste-réaliste, basée entre autre sur l’abduction, permet de dépasser les contradictions pointées dans la littérature académique sur les propriétés mentales et leurs mesures ; 4/ un cadre de mesure de propriétés mentales par des variables latentes devient dès lors possible si ce cadre est compris lui aussi comme pragmatiste-réaliste ; 5/ mais ce recours au pragmatisme-réaliste renvoie en conséquence une critique à la fois des modèles avec variables latentes développés dans la littérature académique et les usages sociaux de ces modèles. La seconde partie de ma thèse porte sur un cadre particulier de formalisation des variables latentes : le cadre formatif. Je développe des simulations Monte Carlo pour vérifier le spectre des paramètres permettant une mesure formative efficiente dans le cadre d’un positionnement réaliste-empirique.