L'éclat de l'éphémère : le motif de la bulle dans la poésie française du Romantisme à nos jours
Auteur / Autrice : | Célia Ninin |
Direction : | Michel Collot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Maulpoix |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Collot, Jean-Michel Maulpoix, Béatrice Bonhomme, Jean-Yves Debreuille | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Béatrice Bonhomme, Jean-Yves Debreuille |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose un parcours historique de l’évolution du motif de la bulle, depuis ses prolégomènes antiques et baroques jusqu’à la modernité, et une réflexion sur son expression et ses significations littéraires, plus particulièrement poétiques, à travers l’étude de quelques œuvres représentatives. De la formation de ses fascinants éclats irisés à son éclatement, la bulle permet de s’interroger sur le rapport du sujet à la fragile beauté du monde qui l’entoure. Le motif évolue, cependant, en fonction des périodes et des auteurs, selon la valeur que l’on accorde à cette beauté éphémère, oscillant entre exemplum moralisateur et idéal esthétique, entre la figuration de la Vanité de toute chose et celle d’un éclat fulgurant de présence. L’étude de ce fragile motif conduit à aborder des questions de poétique plus vastes, comme celles du détail et de l’éphémère. La bulle, isolée en tant que détail, amène à reconsidérer, dans le système sémiotique de l’œuvre littéraire, la charge de sens liée aux motifs ténus qui pourraient paraître insignifiants. L’éphémère, quant à lui, avec diverses implications culturelles, demande d’interroger des notions postulant un rapport subjectif de l’individu à sa perception du monde et du temps. Ce motif singulier engage également une thématique spatiale : la bulle, soufflée ou émergeant d’un liquide, prend dans l’espace une forme qui se caractérise par sa sphéricité et qui évoque métaphoriquement la création, divine ou littéraire. À partir de ce recensement des différentes implications culturelles du motif, dans ses constantes et ses évolutions, on étudie l’usage qu’en font quelques auteurs et textes exemplaires : Grégoire de Nysse, Erasme, Crashaw, Le Cardinal de Bernis, Chénier, Vigny, Hugo, Musset, Gautier, Baudelaire, Claudel, Tzara, Reverdy, Ponge, Jaccottet et Bonnefoy.