Quilombos ou l’affirmation de la diversité territoriale au Brésil. Une réflexion autour de la durabilité rurale et de l’action collective territorialisée
Auteur / Autrice : | Céline Raimbert |
Direction : | Martine Droulers |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement urbain |
Date : | Soutenance le 30/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques | |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : François-Michel Le Tourneau |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Droulers, François-Michel Le Tourneau, Céline Broggio, Eduardo S. Brondízio, Denis Chartier, Pernette Grandjean |
Mots clés
Résumé
En 1988, après deux décennies de régime militaire, le Brésil rédige une nouvelle constitution afin de bâtir une nation fondée sur la démocratie, le multiculturalisme et l’intégration. C’est dans ce cadre que (re)naissent les quilombos, communautés afro-descendantes auxquelles est accordée, en guise de réparation historique, la propriété collective de leurs terres. Sont ainsi démarqués des territoires différenciés pour des populations spécifiques au nom de la diversité. Mais une telle mesure peut-elle suffire à assurer la durabilité de ces communautés noires rurales ? Pour répondre à cette question, nous recourons à trois études de cas, trois communautés quilombolas (Amazonie, Etat du Pará pour deux d’entre elles et vallée du Ribeira, Etat de São Paulo) dont nous croisons les caractéristiques et les trajectoires, les structures et les stratégies. Il s’agit, de cette façon, d’observer les mécanismes de leur durabilité, à partir d’un double point de vue. Le point de vue social d’abord, que nous évaluons en nous appuyant sur les travaux d’Elinor Ostrom et sa théorie des biens communs. Mais aussi un point de vue territorial qui, nous le supposons, permet d’enrichir l’observation des systèmes sociaux et de leurs mécanisme d’adaptation et de démontrer les enjeux territoriaux de la durabilité elle-même. Finalement, l’étude de nos trois cas permet de mettre en évidence que la « quilombolisation » des communautés semble remplir partiellement ses objectifs, en assurant des garanties territoriales et sociales certes, mais en rencontrant quelques difficultés à les inscrire pleinement dans le temps long.