Auteur / Autrice : | Michel Bondurand Mouawad |
Direction : | Raphaëlle Moine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 21/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Jullier |
Examinateurs / Examinatrices : Raphaëlle Moine, Laurent Jullier, Charles Antoine Courcoux, Geneviève Sellier, Linda Williams |
Mots clés
Résumé
La violence terroriste se définit principalement par le projet politique qui la motive. Or, depuis plusieurs décennies, Hollywood propose des personnages terroristes sans motivations politique avérées. Notre étude montre que la dépolitisation apparente de ces antagonistes particuliers fait entrer la représentation du terroriste dans une politique identitaire complexe dans laquelle le corps du personnage devient le véhicule principal du discours politique et que ce dernier porte principalement sur la renégociation des identités culturelles américaines, notamment sur les questions de races, de genres et de sexualités. À travers une approche historique qui relie en permanence les représentations analysées aux contextes sociologiques et culturels dans lesquels elles apparaissent, cette thèse montre comment Hollywood crée un archétype dont les caractéristiques principales reposent sur sa capacité à assurer une renégociation permanente des catégories identitaires dominantes afin de renforcer leur légitimité et leur hégémonie. En situant la genèse du personnages dans les films d’espionnage de la Guerre froide, cette étude couvre cinq décennies de production hollywoodienne sur le terrorisme et montre ainsi que les attaques du 11 septembre 2001 n’engendrent pas de rupture majeure dans ce domaine mais forcent plutôt l’industrie à abandonner un archétype que la postmodernité a rendu ingérable.