Auteur / Autrice : | Floriane Rascle |
Direction : | Arnaud Rykner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Florence Fix |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Rykner, Florence Fix, Timothée Picard, Muriel Plana, Joseph Danan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’observation de la présence des arts non verbaux au cœur des œuvres de Marguerite Duras, Lawrence Durrell, Elfriede Jelinek et Péter Nádas nous invite à considérer la musicalité et l’iconicité des écritures dramatiques et romanesques contemporaines en termes de modèle mais aussi de dispositif. Des phénomènes de dialogue, d’hybridation, de polyphonie, de dialogisme, d’intermédialité, de ce que Jacques Rancière nomme « l’impurification » au cœur d’un « régime esthétique de l’art » révèlent les rêves, désirs et pulsions du verbal pour d’autres arts, mais aussi pour des représentations à l’artisticité discutable. La fabrique d’un corps organique, sexuel, érotique voire pornographique par les écritures contemporaines nous convie à envisager le métissage entre art et non-art en termes de dispositif performatif et à proposer une lecture queer des œuvres. À l’heure du postmodernisme, le recours des écritures au non-verbal se donne à lire à la fois comme la manifestation d’une crise du logos et de la représentation et comme l’enjeu d’une rénovation esthétique et politique de la littérature. Qu’ils modélisent le verbal ou fassent brutalement irruption et déchirure en son sein, les arts non verbaux concourent au renouvellement des formes littéraires, mais aussi à leur politicité et au renouveau de la fiction. Cette étude ambitionne donc d’explorer le carrefour esthético-politique que dessinent, entre le milieu du XXe siècle et ce début de XXIe siècle, les relations plurielles entre les arts verbaux et non verbaux dans l’art verbal par excellence, la littérature.