Poétique du déracinement : exil, étrangeté, nostalgie chez quatre poètes de Valparaiso (Alicia Galaz, Osvaldo Rodríguez, Luis Mizón et Eduardo Embry)
Auteur / Autrice : | Ximena Figueroa Flores |
Direction : | Florence Olivier, Tatiana Calderón Le Joliff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 04/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Pontificia universidad católica de Valparaíso |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Claudio Guerrero |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Olivier, Tatiana Calderón Le Joliff, Claudio Guerrero, Magda Sepulveda, Philippe Daros | |
Rapporteur / Rapporteuse : Magda Sepulveda |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’objectif principal de cette thèse est d’examiner la représentation de l’exil dans un corpus d’œuvres de quatre poètes originaires de Valparaiso : Alicia Galaz, Osvaldo Rodríguez, Luis Mizón et Eduardo Embry; auteurs partis en exil après le coup d’État de 1973 et ayant créé depuis la distance un discours poétique sur le déracinement. Notre choix s’est porté sur cinq recueils de poèmes, trois en langue castillane, les deux autres en langue française, tous écrits en dehors du Chili (en Europe et aux États-Unis, lieux d’accueil des auteurs), des années 80 à nos jours. Les voici: Señas distantes de lo preferido (1990) d’Alicia Galaz, Cantos de extramuros (1994) d’Osvaldo Rodríguez, les œuvres lyriques en français de Luis Mizón: Province perdue (1988) et Marée basse. Suivi de six arbres (2012), et l’anthologie poétique d’Eduardo Embry Al revés de las cosas que en este mundo fenecen (2010). Selon nous, ces créations constituent un type alternatif d’écriture à partir de et sur l’exil chilien dont l’intérêt, contrairement aux écritures « canoniques » de cette période, ne réside pas dans la composition d’un témoignage visant à dénoncer la dictature militaire de Pinochet, ni dans la construction d’un imaginaire représentatif de l’agonie de l’identité nationale lié à cet événement. Il s’agit davantage d’observer l’élaboration discursive d’une évocation nostalgique du lieu provincial d’origine et d’un passé heureux (avant l’exil), exprimant la réinvention subjective de l’expérience du déplacement. Notre réflexion s’articule autour de l’écriture de la mémoire émanant de l’identité littéraire et linguistique des poètes ainsi que sur les différents niveaux de configuration de l’élégie. L’analyse comparée a dégagé cinq aspects récurrents dans les œuvres du corpus qui nous ont permis d’établir cinq catégories caractérisant la poétique du déracinement: le déplacement territorial; le déplacement émotionnel; l’étrangeté et l’« entre-deux »; la méta-poétique; et la critique à la modernisation.