La représentation du paysage dans la poésie et les arts visuels chinois et occidentaux
Auteur / Autrice : | Jiani Fan |
Direction : | Michel Collot, Pierre Judet de La Combe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 04/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Sermain |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Collot, Pierre Judet de La Combe, Jean-Paul Sermain, Agnès Rouveret, Baldine Saint Girons | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Rouveret, Baldine Saint Girons |
Résumé
Cette thèse consiste en une recherche sur la représentation du paysage dans les arts poétique et visuel, à partir d’un éclairage réciproque entre cultures occidentale (principalement française et antique) et chinoise. Notre recherche est inspirée par la définition canonique du paysage: le paysage est une portion de l'espace terrestre, représentée ou observée à l'horizontale comme à la verticale par un observateur. En conséquence, pour les chercheurs de la littérature moderne, c’est le surgissement de la notion de « sujet » qui engendre la notion du paysage dans son sens étymologique. En revanche, dans la poésie chinoise ancienne dont la syntaxe est nominale, l’être, comme prédicat dominant qui structure la vision du sujet vis-à-vis du paysage, est souvent absent. Le langage chinois reflète une perspective non-anthropocentrique du paysage en Chine ancienne. Une deuxième étude significative conduit à la révision de la conception canonique du paysage: Celle de l’art visuel et poétique ancien, qui permet d’écrire une préhistoire du paysage (les éléments naturels) et de proposer une théorie de l’émergence du paysage dans l’Antiquité. Cette tentative proposant la naissance du paysage dans l’Antiquité se distingue dès lors de celle qui la fait naître à la Renaissance. Je m’efforce d’esquiver « le grand récit » proclamant une vérité universellement valable, pour préconiser « les petits récits » qui précisent « les représentations localisées du domaine restreint ». J’ai choisi un certain nombre de thèmes fondamentaux concernant le paysage - le sublime, la Stimmung, les ruines et le vide -, que j’interroge sur des problématiques comme celle du lien entre sujet et objet, la conscience de l’histoire et le lieu de mémoire, etc.