Du héros épique à l'icône divine. L'image de Rama dans les décors sculptés de l'empire de Vijayanagar
Auteur / Autrice : | Marion Le Sauce-Carnis |
Direction : | Vincent Lefèvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, civilisations et sociétés orientales |
Date : | Soutenance le 27/06/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne) | |
Jury : | Président / Présidente : Nalini Balbir |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Lefèvre, Nalini Balbir, Osmund Bopearachchi, Édith Parlier-Renault, Charlotte Schmid | |
Rapporteur / Rapporteuse : Osmund Bopearachchi, Édith Parlier-Renault |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse étudie l’émergence du culte de Rāma à travers l’évolution de son iconographie dans les décors sculptés des temples de l’époque de Vijayanagar. À partir du XIIe siècle, Rāma qui, jusqu’ici, était un avatar de Viṣṇu, se détache de sa tutelle pour acquérir une autonomie de culte, avec ses propres dévots. Nous nous sommes demandé dans quelle mesure le changement de statut de Rāma était perceptible dans les reliefs qui le prennent pour sujet et comment l’étude de ces reliefs pouvait nous éclairer sur ce changement. Notre étude se fonde sur un corpus d’environ 2700 reliefs, relevés dans 47 temples sur tout le territoire de l’empire (Karnataka, Andhra Pradesh, Tamil Nadu). Trois catégories de reliefs se dégagent : les cycles narratifs, les séquences narratives et les reliefs iconiques. En comparant les modes de représentation au sein d’une même catégorie, puis entre catégories, nous avons observé l’importance prise par les images iconiques. Nous avons constaté le faible rôle du régionalisme, mais plutôt une homogénéité à travers l’empire, confirmée par le rapprochement que nous avons fait des reliefs avec six versions du Rāmāyaṇa, et qui démontre que les différentes régions ont toutes eu, de préférence, recours à la même version. Cette analyse s’inscrit dans un examen plus vaste de la place de Rāma dans la culture indienne et aboutit à des conclusions sur la relation entre arts visuels et littérature, les liens entre Rāma et la royauté de Vijayanagar et montre les différents moyens de signifier la divinité désormais accomplie de Rāma.