Thèse soutenue

L'Orient d'Arthur de Gobineau

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Auteur / Autrice : Emna Bel Hadj Yahia
Direction : Paolo TortoneseSamir Marzouki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 14/06/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université de la Manouba (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Louis Rey
Examinateurs / Examinatrices : Paolo Tortonese, Samir Marzouki, Pierre-Louis Rey, Philippe Antoine, Sophie Basch, Fadhila Laouani
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Antoine, Sophie Basch

Résumé

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Arthur de Gobineau est un auteur qui a suscité de nombreuses controverses engendrées par ses théories raciales. Ces théories ont cependant contribué à brouiller l’image de cet auteur, souvent présenté comme le père des dérives racistes. Ce n’est pas à l’essayiste que nous avons souhaité consacrer cette thèse, mais bien à l’écrivain, fin connaisseur de l’Orient, humaniste, parce que curieux de l’autre, et surtout méconnu.Par delà ces théories sur les races, Gobineau est l’auteur d’une oeuvre littéraire qui, sous les apparences d’un classicisme parfois hiératique nous donne la vision d’un homme d’une extrême complexité. Il est l’un des derniers représentants de la littérature de l’analyse que l’on considère comme une spécificité française. Mais il s’est également positionné en marge de la vision orientaliste de son époque.Son cheminement vers l’Orient s’est opéré d’abord par une approche toute subjective faite de sensation et d’émotion avant que la passion ne finisse par l’emporter sur les préjugés. Les Nouvelles Asiatiques opèrent une transfiguration du mythe personnel en mythe littéraire : la quête personnelle des origines se traduit par le retour au berceau de l’humanité. La fiction littéraire fait sa matrice là où tout a commencé.L’auteur met à l’épreuve de l’Orient des motifs et des figures qui lui viennent du corpus occidental en transposant dans cet ailleurs des réminiscences de sa culture d’origine. Une pensée qui évolue au gré de la fiction, ou bien un ensemble d’obsessions qui reviennent dans les replis du récit comme en contrebande ? C’est à cette question que nous avons tenté de répondre pour sonder le mystère oriental d’un auteur méconnu.