Thèse soutenue

Corps en composition : les femmes, la musique et le corps dans la littérature européenne du XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Nina Rolland
Direction : Tiphaine SamoyaultLarry Duffy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 27/05/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec University of Kent (Canterbury, Royaume-Uni)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Guy Ducrey
Examinateurs / Examinatrices : Tiphaine Samoyault, Larry Duffy, Guy Ducrey, Helen Abbott, Katja Haustein, Florence Launay
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Ducrey, Helen Abbott

Résumé

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Notre recherche vise à étudier les relations entre musique et littérature au XIXe siècle à travers la figure de la musicienne et plus particulièrement à travers son corps. Le corps féminin apparaît comme un riche point de rencontre entre musique et littérature, facilitant d’une part la référence musicale dans les textes et créant d’autre part un système musico-narratif complexe ancré dans les discours socio-culturels du XIXe siècle. L’étude de textes canoniques de la littérature européenne nous permet d’envisager les musiciennes au sens large (compositrices, interprètes, prima donna et même auditrices) en combinaison avec différents discours sur le corps (philosophique, scientifique et social) afin d’apporter un regard nouveau sur les femmes et les arts. Notre approche est à la fois chronologique et thématique et s’attache à montrer une progression commune de la représentation du corps et de la musicienne dans les textes. Ainsi, les textes romantiques allemands présentent la musicienne comme un être évanescent et font d’elle le sujet de l’impossibilité de matérialiser l’abstrait. Les textes du milieu du siècle sont analysés parallèlement au discours clinique sur le corps et envisagent les musiciennes comme des monomanes. Les textes écrits par des femmes placent la musicienne – saine de corps et d’esprit – comme prêtresse d’une religion musicale. Enfin, dans les textes fin-de-siècle, le corps de la musicienne n’échappe pas aux théories de dégénérescence. L’étude parallèle de textes littéraires et de différents discours sur le corps pose ainsi les femmes, la musique et le corps comme un triptyque inévitable aux études de genre, de musique et de littérature.