Le langage des sources dans les Trois Villes d'Emile Zola. La dialectique de la foi et de la raison
Auteur / Autrice : | Marie Lapière |
Direction : | Alain Pagès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 15/03/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Simone Dufief |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Pagès, Anne-Simone Dufief, Jacques Noiray, Olivier Lumbroso | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne-Simone Dufief, Jacques Noiray |
Résumé
La trilogie des Trois Villes est un cycle à part dans l’œuvre de Zola, notamment parce qu’elle s’enracine dans la problématique de son temps, au sein de la bataille entre la foi et la raison. Ce travail a pour ambition d’étudier comment elle participe à cette bataille en analysant ses principales sources afin de mettre au jour le passage d’un Zola lecteur à un Zola créateur, soit la lecture comme enrichissement de l’écriture romanesque. Ainsi, la dialectique entre la foi et la raison est menée par Zola avec ses sources, qu’elles lui servent de repoussoirs ou de modèles. À travers la réflexion et la réflexivité de la lecture et de l’écriture, dans un jeu constant de divergences et de convergences, le processus de création se trouve éclairé par la dynamique permanente des sources aux dossiers puis des dossiers aux romans, ces derniers étant le résultat d’une herméneutique des premières. De fait, chaque source est évaluée à l’aune de l’expérimentation romanesque. De Lourdes à Rome, puis de Rome à Paris, les romans, placés sous le signe de l’empirisme, signent la faillite du catholicisme auquel la science assène le coup fatal. La trilogie apparaît donc comme la réponse à une société en quête de repères et que l’Église voudrait guérir par une saignée de la raison. Le catholicisme mort, il faut donc proposer autre chose pour fonder une société nouvelle et satisfaire le besoin de croire intrinsèque à l’homme. Telle est l’ambition du romancier. C’est pourquoi, révéler le rapport de Zola à ses sources, c’est analyser Les Trois Villes comme des romans-expérience, véritable réponse du romancier, en plus de revenir au fondement même de l’écriture comme matrice du paradigme zolien.