Thèse soutenue

Les expositions d’art mexicain dans l’espace transnational : circulations, médiations et réceptions (1938 – 1952 – 2000)
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Auteur / Autrice : Adriana Ortega Orozco
Direction : Olivier Compagnon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 08/01/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
Jury : Président / Présidente : Laurent Martin
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Compagnon, Laurent Martin, Béatrice Joyeux-Prunel, Paul-Henri Giraud, Michele Greet, Pascal Ory

Résumé

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S’inscrivant à la croisée de l’histoire des expositions et des relations culturelles internationales, la thèse a pour principal objectif l’étude de la construction d’une certaine image de la nation mexicaine à l’étranger à travers l’art et de la manière dont celle-ci a été perçue par des audiences diverses dans différentes contrées. Pour ce faire, la thèse propose une étude de la présence de l’art mexicain dans l’espace transnational analysant des phénomènes de circulation, médiation et réception autour de la première grande exposition d’art mexicain itinérante en Europe. Entre 1952 et 1953, l’exposition Art mexicain du précolombien à nos jours a été présentée successivement à Paris, Stockholm, Londres et Mexico. Cette manifestation culturelle participe d’une longue génèse qui remonte aux années 1920. Après plusieurs tentatives échouées, l’idée de présenter une exposition d’art mexicain en Europe émerge à nouveau dans le monde de l’après-guerre, impulsée par le gouvernement mexicain et une constellation d’acteurs européens étatiques et non-étatiques qui ont fait que le projet se concretise en 1952. La thèse étudie les enjeux que cette manifestation a répresentés pour ses promoteurs, ainsi que la manière dont son discours curatorial consacre une certaine rhétorique nationaliste qui insiste sur la continuité du génie artistique mexicain à travers les époques. L’étude des réceptions et des va-et-vient au sein de l’espace euro-américain est alors menée à travers l’analyse des diverses représentations autour du Mexique exprimées par les publics européens, ainsi que par les manières dont la société mexicaine resignifie les réactions européennes vis-à-vis de l’art mexicain afin de les adapter au contexte local. Ensuite, ce travail se concentre sur les adhésions et les rejets exprimés au Mexique par rapport à ce portrait de lo mexicano impulsé depuis l’État. La thèse démontre comment cette exposition est devenue par la suite un modèle pour la présentation de l’art mexicain à l’étranger, décliné à plusieurs reprises dans les décennies suivantes comme le fer de lance de la diplomatie culturelle mexicaine.