Thèse soutenue

Le VJing ou la visualisation du son dans les performances audio-visuelles contemporaines

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Auteur / Autrice : Maxime Watier
Direction : Chantal Duchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l’information et de la communication
Date : Soutenance le 07/01/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
LabEx : Laboratoire d'excellence industries culturelles et création artistique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Antonio Somaini
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Duchet, Antonio Somaini, Alain Lioret, Christa Blümlinger

Résumé

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Cette thèse a pour objet le VJing, terme désignant l’activité du VJ (pour Video ou Visual Jockey) consistant à créer et manipuler en direct plusieurs sources visuelles par médiation technologique en direction d’un public et en synchronisation avec la musique, et se propose de mettre cette pratique en perspective en l’envisageant comme un travail spécifique opéré sur l’image, interrogeant son paradigme poïétique fondé sur la synesthésie aussi bien que le contexte performatif dans lequel elle se déploie. Empruntant le concept de re-médiation à Jay David Bolter et Richard Grusin, nous étudions les divers processus par lesquels le VJing se réapproprie, tant par la forme que par le contenu, les propriétés constitutives du DJing et des musiques électroniques, tout comme il prolonge directement ou indirectement certains procédés d’union du visuel et du sonore expérimentés sur ces deux médiums audiovisuels que sont le cinéma et la vidéo. S’appuyant sur un corpus de près d’une centaine de créations VJ (extraits de performances, mix réalisés pour support vidéo), notre approche méthodologique consiste à mener plusieurs analyses comparatives avec des œuvres issues du cinéma d’avant-garde, du cinéma expérimental, de l’Art Vidéo, du vidéo-clip, afin de définir progressivement l’identité spécifique du VJing. En combinant perspective théorique, historique et esthétique, nous examinons par quels biais cette pratique a constitué avec le temps un dispositif technologique et projectif visant à la réalisation en temps réel d’un objet audiovisuel basé sur le dialogue constant entre les images en mouvement et la musique (ou la bande-son) et dans quelle mesure ce type de performance se déployant dans le contexte des nouveaux médias, du remix généralisé et du « cinéma élargi » entre en résonnance avec la tradition issue des avant-gardes et celle, aussi bien picturale, musicale que cinématographique, de la Visual Music.