Fantômes et fantasmes dans le théâtre "réaliste" d'Eduardo De Filippo
Auteur / Autrice : | Margherita Pastore |
Direction : | Dominique Budor |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études italiennes |
Date : | Soutenance le 11/01/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Vittori |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Budor, Gérard Vittori, Luigi Allegri, Maria Pia De Paulis-Dalembert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de recherche vise à mettre au jour un aspect particulier de l’œuvre d’Eduardo De Filippo (Naples, 1900 – Rome, 1984), à savoir l’intrusion du surnaturel dans la production théâtrale de l’auteur-acteur-metteur en scène. Nous avons structuré notre thèse en deux phases. Nous analysons d’abord l’adhésion de De Filippo au théâtre dit “réaliste”, sa conception de la fonction du théâtre, l’ancrage thématique dans l’Histoire du XXe siècle et dans le vécu personnel de l’auteur ; nous nous attachons à la manière dont De Filippo intègre la tradition littéraire et théâtrale du XXe siècle et propose une autre vision du réel faisant appel aux catégories du fantastique. Puis nous examinons l’espace scénique, lieu de l’ailleurs et du fantasme par excellence, dans les différentes composantes de la scène (scénographie, objets), du jeu actoriel (la parole, la corporéité, le personnage et le fantôme) et du contrat spectatoriel pour mettre en lumière la relation que tous les participants au spectacle entretiennent avec le surnaturel. Enfin, nous mettons à l’épreuve de l’analyse la traduction sur scène des problématiques liées au fantôme et au fantasme dans deux interprétations exemplaires et très différentes de La grande magia : celle de Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan en 1985 et celle de Dan Jemmett à la Comédie-Française en 2009.