Pour une archéocritique du texte poétique contemporain. Yves Bonnefoy, Salah Stétié et Adonis
Auteur / Autrice : | Fadi Khodr |
Direction : | Dominique Combe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 19/01/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Maulpoix |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Combe, Jean-Michel Maulpoix, Samia Kassab-Charfi, Daniel Lançon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Samia Kassab-Charfi, Daniel Lançon |
Mots clés
Résumé
Les études consacrées aux écrits poétiques d’Yves Bonnefoy, de Salah Stétié et d’Adonis ne parviennent pas vraiment à en fournir un modèle de décodage pratique. Ceci est principalement dû à leur enfermement herméneutique. Loin de nous opposer à ces études, nous entendons les compléter ou parfois les nuancer. Pour combler les lacunes qui persistent et endiguent l’accès au sens, nous proposons alors une nouvelle approche qui s’inspire des méthodes de l’archéologie et qui est capable de fédérer d’autres approches critiques dans le seul but de mieux comprendre le figural à l’œuvre dans le texte littéraire. En guise de prospection, nous choisissons d’analyser trois poèmes dont les titres font explicitement allusion à des vestiges archéologiques ou des cités antiques. Cette partie introductive qui s’apparente à une étude de l’archéologie dans l’imaginaire nous dirige vers la nécessité d’opérer une archéologie de l’imaginaire permettant de jeter les bases d’une archéocritique. Une fouille préventive de quelques poèmes d’Adonis, extraits pour la plupart de son recueil «Singuliers», projette d’en offrir une nouvelle lecture réorientant des articles et études publiés à leur sujet. Néanmoins, la partie consacrée à l’œuvre de Salah Stétié adopte plutôt une fouille extensive dans le but d’en éclairer de nouvelles facettes restées jusque-là dans la pénombre pour ne pas dire dans l’ombre. Au fil des chapitres et notamment à partir de l’analyse du poème « Le K », l’archéocritique permet d’élucider progressivement l’enjeu principal de la quête ontologique en déblayant les « interférences culturelles » que constituent les arrière-textes décelés. Enfin, « la traduction au sens large » illustrée dans un poème d’Yves Bonnefoy nous invite à une lecture minutieuse d’un autre poème où il est explicitement question de traduction. L’un des arrière-textes de ce poème nous pousse à relire « La longue chaîne de l’ancre (Ales Stenar) » déjà abordé au début du travail pour valider certaines hypothèses et conjectures formulées. Ainsi, cette étude – dont plusieurs passages croisent des textes des trois poètes et d’autres encore – permet-elle de déboucher sur une mise au jour des strates de la parole ontologique de chacun d’eux, et d’ébaucher une mise au point de la terminologie archéocritique.