Thèse de doctorat en Sciences de la Vie et de la Santé
Sous la direction de Antoine Touzé.
Soutenue le 27-01-2016
à Tours , dans le cadre de École doctorale Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (Centre-Val de Loire) , en partenariat avec Infectiologie et santé publique (Tours) (équipe de recherche) .
Le président du jury était François Aubin.
Le jury était composé de Philippe Roingeard, Loïc Vaillant.
Les rapporteurs étaient Brigitte Dréno, Marie-Thérèse Leccia.
Le carcinome de Merkel est un cancer cutané de différenciation neuroendocrine rare, mais agressif, dont le facteur étiologique principal est le polyomavirus de Merkel (MCPyV). L’objectif de ce travail a été d’identifier des marqueurs virologiques et cellulaires pronostiques ou théranostiques à l’aide d’une cohorte historicoprospective de patients ayant un carcinome de Merkel. Les patients ayant des titres élevés d’anticorps dirigés contre la protéine de capside VP1 du MCPyV ont un pronostic favorable, tandis les anticorps dirigés contre les oncoprotéines virales reflètent l’évolution tumorale. Par ailleurs, il existe une hétérogénéité d’expression des récepteurs à la somatostatine dans les carcinomes de Merkel. Ce marqueur cellulaire peut constituer un outil théranostique lors de thérapies ciblées utilisant les analogues de la somatostatine. Enfin, nos travaux actuels portent sur l’évaluation de l’immunité cellulaire chez ces patients, avec une étude ayant montré la valeur pronostique du ratio neutrophiles/lymphocytes sanguin.
Prognostic markers in a historical prospective cohort of patients with Merkel cell carcinoma
Merkel Cell Carcinoma is a rare and aggressive neuroendocrine skin cancer. The Merkel cell polymavirus has been identified as the main etiological agent of such cancer. We aimed to identify viral and cellular markers relevant as prognostic and theranostic tools in patients with Merkel Cell Carcinoma. Using serological immunoassays, we observed that patients with high levels of serum antibodies against the MCPyV major capsid protein at baseline had better outcomes, whereas antibodies directed against the MCPyV oncoproteins reflected the tumor burden and course of disease. We also demonstrated that Merkel Cell Carcinoma tumors displayed a heterogeneous expression of receptors to somatostatin, which could constitute a theranostic tool for the use of targeted therapies using somatostatin analogs. Finally, current studies focus on the assessment of cellular immunity in Merkel Cell Carcinoma patients. Our results indicate that the blood neutrophil-to-lymphocyte ratio is an independent marker of mortality in Merkel Cell Carcinoma patients.