Performativité de la fiction dans le roman argentin contemporain : rapports de genre dans les oeuvres de Griselda Gambaro, Sylvia Molloy, Perla Suez
Auteur / Autrice : | José González |
Direction : | Michèle Soriano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures etrangeres |
Date : | Soutenance le 12/12/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études ibériques et ibéro-américaines (Toulouse ; 2015-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mónica Zapata |
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Soriano, Fátima Rodríguez, Fabrice Parisot, Marie-Agnès Palaisi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fátima Rodríguez, Fabrice Parisot |
Mots clés
Résumé
La performativité est une théorie qui a été développée de la théorie des actes de paroles (J.L. Austin), aux études anthropologiques (Victor Turner), jusqu’à être considérée comme un modèle épistémologique plus connu sous le nom de tournant performatif. La théorie performative est ainsi devenue une catégorie d’analyse qui cherche à étudier les phénomènes culturels en tant que représentations d’actes et de discours. C’est avec Judith Butler et les études performatives (Performative Studies) qu’elle a atteint son apogée comme outil fructueux pour l’étude des performances théâtrales. Cependant, son application aux phénomènes narratifs a été moindre et elle s’est à peine développée en tant que perspective qui favorise l’observation du genre comme performance dans le roman. À partir de la théorie de la performativité du genre (Butler) et des performances théâtrales considérées comme modificatrices des réalités des spectateurs, ce travail aspire, en premier lieu, à unir les deux concepts et à établir un cadre épistémologique qui permette d’organiser la performativité du genre dans le roman. Ainsi, nous utiliserons les concepts anti-essentialistes de Butler sur le sexe et le genre, le tabou, les livrets de genre et la parodie, puis les éléments propres à tout acte performatif décrits par Erika Fischer-Lichte dans sa théorie de la performance : l’imprévisibilité, la perception et l’ambivalence. Pour mettre en pratique cette théorie, nous avons utilisé un corpus de littérature contemporaine argentine composé des romans Ganarse la muerte de Griselda Gambaro, El común olvido de Sylvia Molloy et “Letargo” de Perla Suez. À travers les diverses stratégies narratives utilisées par ces écrivaines, nous entreprendrons de démontrer la manière dont se performe le genre dans le roman particulièrement à travers la figure du personnage.