Thèse soutenue

"Reconnaissables à leurs cheveux" : recherches sur le caractère symbolique de la chevelure dans le monde grec, d'Homère à Callimaque.

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Auteur / Autrice : Caroline Borio Lobert
Direction : Corinne BonnetCharalampos Orfanos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité
Date : Soutenance le 07/12/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Valérie Visa-Ondarçuhu
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Bonnet, Charalampos Orfanos, Pierre Brulé, Florence Gherchanoc, Gabriella Pironti, Adeline Grand-Clément
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Brulé, Florence Gherchanoc

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le rapport que l’Humanité entretient avec la chevelure relève de l’invariant. Comme d’autressociétés, le monde grec antique s’est approprié ce rapport, l’a pensé d’une manière spécifique,l’investissant de valeurs et de symboles qui lui étaient propres et qui reflétaient son fonctionnementsocial et culturel, ses représentations concernant le monde des hommes, des dieux et leurs relations.Pour appréhender la place qu’occupe cet attribut physique en Grèce, de l’âge archaïque à la périodehellénistique, il est nécessaire d’explorer ce que les sources, essentiellement littéraires, maiségalement dans une moindre mesure iconographiques, en disent et en donnent à voir. En observantle vocabulaire en contexte, il est possible de mettre en lumière les conceptions, les connotations, lesimages que génère la chevelure, ainsi que les valeurs dont elle se trouve investie, entre signe etsymbole : se dessine ainsi un véritable langage capillaire. Pour les Grecs, la chevelure mais aussiles poils présentent des liens étroits avec le domaine du tissage, du végétal et de l’animal, enparticulier avec le cheval ; ces liens révèlent une part importante de leur imaginaire. L’apparencecapillaire de référence, toute en longueur éclatante, en ondulation et en mouvement, indice dejeunesse et d’excellence, de force, de virilité et de panache, est celle des dieux et des figureshéroïques, modèles dont s’inspire l’élite aristocratique. Autour de cette norme, la chevelurecontribue à identifier, distinguer et hiérarchiser le sauvage et le civilisé, l’ordre et le désordre, maisaussi à dire, à travers les violences dont elle est souvent l’objet, les souffrances ou la négation del’être. Ornement dont la coiffure harmonieuse constitue un trait fondamental, la chevelure touche aukosmos, agencement et parure; désignant par analogie certains phénomènes et corps astraux, elleparticipe alors tout à la fois à construire et à refléter l’ordre et la beauté de l’univers.