Les cheminements de la mémoire : marche, photographie, écriture
Auteur / Autrice : | Bridget Sheridan |
Direction : | Dominique Clévenot, Isabelle Alzieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 18/11/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Méaux |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Clévenot, Isabelle Alzieu, Jean Arnaud, Karen O'Rourke | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Arnaud, Karen O'Rourke |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
S’appuyant sur une pratique artistique prenant comme pivot central le corps et l’art en marche, cette recherche est une incitation à explorer la mémoire collective en empruntant trois pistes à la fois plastiques et théoriques : la marche dans le paysage, la photographie et l’écriture. Le cheminement, c’est le parcours dans les archives, parmi les témoignages. C’est aussi les pérégrinations sur les chemins de la mémoire, en compagnie des témoins de certains épisodes tragiques de notre histoire, lors de rencontres et d’échanges. Mais encore, en tant qu’artiste-marcheuse, le chemin, c’est les déambulations dans le paysage, lorsque je revisite la mémoire s’imprégnant dans les sillons qui courent sur le sol, et que je projette celle-ci sur le paysage, dans la montagne et sur la ligne d’horizon. Le corps en marche, c’est un corps qui fait l’expérience du paysage. L’exploration de celui-ci passe par une intersensorialité qui stimule la mémoire. Je pars donc à la rencontre de notre histoire en tissant des liens entre la marche, la photographie et l’écriture. La photographie répond à la fois au rythme de l’artiste-marcheur, à la curiosité de l’artiste dans les archives, et au langage du photographe-plasticien qui creuse les questions des lieux de mémoire. L’écriture, quant à elle, permet d’approfondir l’étude des lignes, du mouvement et du témoignage, tout en soulevant des questions liées à la manuscriture et à la cartographie. Ces trois médiums s’entrelacent dans une pratique intermédiale autour des chemins de la mémoire. Entre cette pratique plastique et la théorie qui l’accompagne, se tissent des liens, éveillant une curiosité pour des sujets historiques, anthropologiques, philosophiques et architecturaux. Cette recherche suggère donc de découvrir ce maillage, d’explorer un dispositif de création, un cheminement de la mémoire, et un subtil croisement entre la marche comme pratique esthétique, la photographie et l’écriture.