Thèse soutenue

Les conséquences du travail empirique de Luciano Berio au Studio di Fonologia : vers une autre écoute

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Auteur / Autrice : Martin Feuillerac
Direction : Jésus Aguila
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique
Date : Soutenance le 15/11/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : François Madurell
Examinateurs / Examinatrices : Jésus Aguila, Pierre Albert Castanet, Stefan Keym
Rapporteurs / Rapporteuses : François Madurell, Pierre Albert Castanet

Résumé

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En 1955, Luciano Berio obtient de la R.A.I. l’autorisation de créer, dans les locaux milanais de la radio, le Studio di Fonologia, premier studio européen mêlant musique concrète et musique électronique. Ce lieu, dont il définira tout autant les statuts que les différents appareillages, va devenir pour lui durant six ans un lieu de production effrénée de radiodrames pour la R.A.I., mais également un laboratoire de recherches personnelles. Entouré par un cercle d’avant-garde, très au fait des publications scientifiques de son temps - notamment dans le domaine de la linguistique, de la théorie musicale, et du structuralisme - il va plonger de façon empirique au cœur la matière vocale. La situation acousmatique du studio, l’absence d’interprètes, la dimension poétique et théâtrale du langage vont l’amener à se questionner sur l’écoute, et, dans une pensée brechtienne, sur l’écoute de l’écoute. Nous tentons de dégager, dans notre travail, en partant de la réalité du travail en studio, les éléments qui ultérieurement ont fusionné pour devenir le style bérien et qui sont déjà en germe ou même parfaitement identifiables durant cette période qui va de Chamber Music à Laborintus II.