Thèse soutenue

Un cinéma d'animation plasticien : expérience de l'interstice, poétique de la tresse

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Auteur / Autrice : Jérémy Pailler
Direction : Patrick BarrèsSophie Lécole-Solnychkine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 17/11/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche en audiovisuel-Savoirs, praxis et poïétiques en art (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Hervé Joubert-Laurencin
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Barrès, Sophie Lécole-Solnychkine, Hélène Sorbé
Rapporteur / Rapporteuse : Hervé Joubert-Laurencin, Hélène Sorbé

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'animation est« l'art de se servir des interstices invisibles entre les images». Le cinéaste Norman McLaren souligne ici que la construction du mouvement dépend d'une pratique du dessin de recherche, dont n'est restituée à l'écran que la forme aboutie. Une réflexion s'engage au sujet des processus créatifs d'un cinéma d'animation « d'atelier », fondé sur une démarche expérimentale. Ouvert lors de la réalisation de chaque photogramme, « l'interstice invisible » désigne le chantier de création dans lequel la pratique artistique et le développement filmique sont interrogés. Durant la réalisation, les cinéastes plasticiens font régulièrement « l'expérience de l'interstice » en questionnant leurs dess(e)ins. De nouvelles formes visuelles et narratives peuvent émerger d'une telle démarche, qui favorise les tensions dialectiques tout en encourageant les lignes d'invention : le fixe rencontre l'animé, la fiction se mêle au scénario poïétique et les supports s'entrelacent. Une poétique de la tresse se construit alors. Cette thèse propose de caractériser et de raconter le parcours de recherche du cinéaste plasticien, ainsi que de définir sa ligne de conduite. Il s'agira d'identifier les formes tressées qu'il élabore, jusqu'à émettre des propositions conceptuelles, telles que des « illustrations filmées » ou des matières «ectoplastiques ». Le cinéma d'animation plasticien pourra être défini à cette occasion autour d'une pensée du «tiers» ou du « dehors ». La thèse adopte une ligne de création-recherche, fondée sur des relations entre théorie et pratique, qui favorisent le croisement d'expériences artistiques et d'exercices de pensée.