Bien-être psychologique au travail et performance des équipes : une équipe heureuse est-elle performante ?
Auteur / Autrice : | Florent Bonnel |
Direction : | Jacques Py |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 30/09/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognition, langues, langage, ergonomie (Toulouse ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ginette Herman |
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Py, Daniel Gilibert, Kathleen Bentein, Estelle Michinov, Jean-Claude Merlane | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ginette Herman, Daniel Gilibert |
Mots clés
Résumé
En psychologie, le concept de bien-être, composante positive de la santé (Keyes, 2003), possède un long historique de recherche, le positionnant au croisement de plusieurs enjeux : distinction entre les conceptions hédoniste (Diener, 1999) et eudémonique (Ryff, 2014), existence d’une spécificité du bien-être psychologique au travail (Dagenais-Desmarais, 2012), évaluation par questionnaire des dimensions individuelle et collective (Heutte, 2010), étude du lien avec la performance d’équipe (Rousseau, Aubé, & Savoie, 2006), intégration dans les approches multi-niveaux de prévention de la santé au travail (Martin, 2015). Nous postulons qu’un questionnaire interrogeant simultanément l’individu sur son propre bien-être et celui de son équipe apporte à la fois une appréciation juste de ces deux niveaux, tout en intégrant une mesure pronostique de l’efficacité du groupe au travail. Cette proposition de méthode prend la forme d’un questionnaire à double entrée, s’appuyant sur la méthode du « changement de réfèrent » (Chan 1998).L’objectif étant d’éclairer le passage de la mesure du bien-être psychologique au travail du niveau individuel au niveau du groupe, notre démarche de recherche (sous convention CIFRE) participe aux pratiques d’accompagnement et de prévention des problématiques de santé au travail par une focalisation originale sur les équipes de travail.Cinq études, réunissant 1101 réponses de professionnels en activité dans des entreprises et des institutions françaises, ont permis de montrer qu’un processus de comparaison sociale contribue aux réponses du sujet, tout en conservant la bonne qualité psychométrique des échelles de mesure utilisées. Le rapport individu / groupe induit par la méthode, mettant en tension les besoins d’affiliation et de différenciation (Codol, 1973, 1975a, 1975b, 1984 ; Brewer, 1991, 2007, 2012), participe à opérer une mise à distance entre soi et son équipe dans les réponses au questionnaire à double entrée. Ce type de réponse nous offre une nouvelle voie d’analyse en pronostiquant le fonctionnement d’une équipe.Par ailleurs, cette thèse ouvre des perspectives de recherche dans le domaine des mesures multi-niveaux de la santé au travail et appelle un investissement complémentaire sur les processus cognitifs propres à la méthode.