Thèse soutenue

Le changement de politique algérienne à l'égard des confréries religieuses musulmanes : de la persécution à la réhabilitation, le cas particulier de la confrérie 'Alawiyya, 1909-2009

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Auteur / Autrice : Foad Khatir
Direction : Guy Pervillé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 27/06/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Oissila Saaïdia
Examinateurs / Examinatrices : Guy Pervillé, Éric Geoffroy, Pierre Vermeren, Jacques Cantier
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Geoffroy, Pierre Vermeren

Mots clés

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Résumé

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Cette étude tente de démontrer la place des zâwiyas et plus particulièrement celle de la ‘Alawiyya dans l’Algérie contemporaine et leur rôle pendant la montée du nationalisme et la lutte de libération. Parler de la persécution et de la réhabilitation de la confrérie ‘Alawiyya (et d’autres) en Algérie durant la période contemporaine, nous amène à traiter des rapports de celle-ci avec : (1) L’administration coloniale : la confrérie était étroitement surveillée par les services de la police des renseignements généraux. La stratégie de la confrérie consistait à rester neutre autant que possible mais elle n’hésitait pas à défendre la préservation de l’identité arabo-musulmane. (2) Le mouvement du réformisme : avec la parution en 1926 de la revue ach-Chihab et l’Association des Oulémas Musulmans Algériens (AOMA) fondée le 5 mai 1931 avec à sa tête le Président Ibn Badis qui contribua à la montée du sentiment nationaliste algérien. (3) Les milieux nationalistes algériens : avec lesquels la confrérie ‘Alawiyya entretenait des relations étroites notamment sous la période du Parti du Peuple Algérien (PPA). Les événements du 8 mai 1945 à Sétif précipitèrent la préparation de la Révolution algérienne pendant laquelle le cheikh Mehdi Bentounes joua un rôle actif. (4) Les gouvernements algériens successifs : La confrérie ‘Alawiyya entendait lutter contre la nationalisation des biens habous. Le gouvernement Boumediene mena une vaste campagne de persécution contre le cheikh Mehdi Bentounes et procéda à son arrestation en 1970. La confrérie agissait dorénavant sur le terrain Européen avec le cheikh Khaled Bentounes qui procéda à la création de nombreux projets culturels et de jeunesse et à la reconnaissance de nombreux projets par les instances officielles nationales et internationales. Les persécutions finirent progressivement par marginaliser un courant religieux- soufisme qui était présent en Algérie depuis le début du millénaire. Il eut fallu l’avènement de la montée du fondamentalisme religieux qui aboutit à la guerre civile dite « les années noires » pour que le Gouvernement algérien procède à la réhabilitation des confréries religieuses en Algérie.