Thèse soutenue

Regards sur l'altérité : le corps et la norme dans les enluminures, en France, aux XIVe et XVe siècles

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Pascale Tiévant
Direction : Sophie Brouquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 30/01/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Martin Aurell
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Brouquet, Martine Clouzot, Jacqueline Leclercq-Marx, Florence Bouchet
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Clouzot, Jacqueline Leclercq-Marx

Résumé

FR  |  
EN

Notre recherche utilise comme source les enluminures des manuscrits de la littérature profane produites aux XIVe et XVe siècles dans les ateliers de France. Elle s’intéresse plus particulièrement aux représentations des êtres étranges qui foisonnent dans la littérature du Moyen âge, qu’elle soit proprement médiévale, le roman arthurien par exemple, ou qu’elle tire son inspiration de l’Antiquité pour les contes mythologiques ou les récits de voyage. Ces personnages s’ils appartiennent à des catégories diverses, comportent un degré d’humanité et d’imaginaire très variable, et mettent en évidence toute l’ambivalence de la nature humaine. Au travers de l’analyse d’un corpus extensif de ces images, nous souhaitons poser la question de la figuration du corps dès lors qu’il sort des normes : normes de mensuration (les géants et les nains), normes morphologiques (anomalies de parties du corps), hybridations et métamorphoses. Que représentent dans l’imaginaire médiéval ces êtres qui transgressent les règles par leur apparence et par l’ambiguïté de leur rapport au règne animal ?Notre recherche s’appuie nécessairement sur les textes des manuscrits et le rapport à l’image, en raison de leur évidente relation de réciprocité. Elle s’appuie également sur les conditions de production des enluminures et le public auquel elles s’adressent. Par cette approche nous tentons de repérer les fonctions de ces images de l’altérité, ainsi que leurs évolutions significatives ou les impasses auxquelles elles peuvent aboutir dans les modes de figuration, tout au long de la période étudiée.