Trois essais sur l'effet du taux de participation sur la performance subséquente de l'élu
Auteur / Autrice : | Dong-Hee Joe |
Direction : | Karine Van der Straeten |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 18/07/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Toulouse Sciences Économiques |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : TSE-R (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse analyse l’effet du taux de participation sur la performance subséquente de l’élu. En mettant en lumière ce nouveau sujet, elle contribue à la littérature de « l’agence politique » qui étudie divers moyens d’améliorer le fonctionnement des postes élus. Chapitre 2 estime l’effet du taux de participation dans la 18ème Assemblée nationale sud-coréenne (2008-2012), la législature du pays. Les données se composent de paires législateur-circonscription. Pour surmonter l’endogénéité du taux de participation, il utilise la pluviométrie inhabituelle le jour du scrutin et le nombre de bureaux de vote par électeur. Grâce à ces instruments, il trouve des effets positifs sur la performance législative. Ensuite, il propose une explication théorique pour les résultats, dans lesquels le taux de participation signale de la fraction des électeurs qui apprendront la performance du titulaire. La théorie a une implication négative sur le vote obligatoire, car il permettra de réduire le rôle de signalisation du taux de participation. Chapitre 3 étend ce cadre empirique dans la 13ème Assemblée nationale française (2007-2012). Une différence importante de l’homologue sud-coréenne est sa capacité limitée d’initiative législative, ce qui en fait un environnement idéal pour tester la généralité de la relation trouvée en Corée du Sud. Les estimations révèlent des effets positifs sur la présence et la participation aux débats, mais pas sur la législation formelle ou la surveillance du gouvernement. Les explications possibles de cette différence sont discutées. Enfin, le chapitre 4 présente une explication inspirée de la théorie des jeux pour les résultats empiriques, dans un modèle d’agence politique à deux périodes. Une élection a lieu au début de chaque période afin de déléguer une décision politique à un homme politique, dont les préférences politiques sont des informations privées. Un électeur représentatif décide, à chaque élection, de voter pour un candidat ou s’abstenir. Le vote a un coût d’opportunité, qui est son information privée ; et les candidats sont identiques ex ante. Malgré la sous-optimalité statique de voter dans la première élection, l’électeur peut choisir de le faire, pour signaler sa volonté-faible coût-pour punir une mauvaise politique à l’élection suivante. Le modèle a une implication positive pour avoir plus de bureaux de vote et une implication négative pour faire le jour du scrutin un jour férié, qui découlent de leurs impacts sur la distribution des coûts de vote.