Thèse soutenue

Les mutilations corporelles en Grèce ancienne : pratiques et perceptions
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Auteur / Autrice : Yannick Muller
Direction : Dominique Lenfant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité
Date : Soutenance le 17/09/2016
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée et Europe (Strasbourg ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Jacquemin
Examinateurs / Examinatrices : Anne Jacquemin, Claire Le Feuvre
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Eck, Florence Gherchanoc

Résumé

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Les mutilations corporelles constituent un ensemble de pratiques qui révèle non seulement la perception qu’une société a de son corps, mais aussi le rapport qu’elle entretient avec celui des autres. Si les sciences sociales modernes ont abandonné cette appellation pour des expressions plus neutres telles que « modifications corporelles », elle se justifie encore pleinement pour l’Antiquité dont nous avons hérité une vision stéréotypée du corps beau assortie d’un rejet de toute forme d’altération. Après une nécessaire définition des cadres du sujet, nous proposerons une étude lexicale du vocabulaire grec de la mutilation corporelle avant de nous pencher sur notre problématique : les sources antiques aussi bien que l’historiographie moderne associent les mutilations corporelles avec le monde « barbare », c’est-à-dire non grec. S’agit-il d’un cliché, remonte-t-il à l’Antiquité ? les Grecs n’ont-il pas témoigné fidèlement de pratiques observées ? Nous approcherons ces questions en distinguant trois axes : la mutilation en tant que châtiment barbare, punir le corps mort dans les cultures non grecques et la mutilation comme l’expression d’une autre vision du corps. Nous tâcherons de distinguer dans les sources grecques ce qui relève d’une part de stéréotypes et d’autre part d’informations ethnographiques. Un telle démarche permet au chercheur d’appréhender les pratiques de mutilations corporelles ayant cours dans l’Antiquité et la perception qu’en avaient les Anciens.