Processus d'autonomisation à l'ère du numérique : pour une sociologie critique du financement participatif
Auteur / Autrice : | Sandrine Bubendorff |
Direction : | Estelle Ferrarese |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 16/06/2016 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Watier |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Watier, Olivier Voirol | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabien Granjon, Alexander Neumann |
Mots clés
Résumé
Cette thèse, qui revisite la perspective critique développée par l'École de Francfort, propose d'investir les transformations de l'industrie culturelle à l'ère du numérique. À partir de l'exemple du financement participatif, nous questionnons la pertinence d'idéaux normatifs structurés autour des notions d'autonomie, d'authenticité et de collaboration. Ces valeurs, constitutives de l'utopie du numérique à son origine, sont remises en avant par les porteurs de projets et les internautes qui y contribuent. Le financement participatif est présenté comme le moyen de produire et de consommer différemment de la culture. À partir des discours des acteurs, nous nous attachons à observer les mécanismes de récupération et d'incorporation de ces transformations au sein de l'industrie culturelle et d'une « forme de vie » spécifique. Ce double mécanisme de récupération des idéaux et de transformation à partir d'eux est appréhendé comme caractéristique d'une modernité hautement paradoxale (A. Honneth). Ce dispositif est saisi de manière dialectique, en s'attachant à l'étude des processus d'autonomisation au coeur même de ces paradoxes.