Régulation des relations interétatiques en position de dépendance : Étude du cas de la Croatie
Auteur / Autrice : | Sanja Vujacic |
Direction : | Yves Poirmeur, Sami Salhab |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 08/07/2016 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Versailles-Saint-Quentin Institutions publiques (Guyancourt, Yvelines ; 2002-....) - Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions Publiques / VIP |
établissement opérateur d'inscription : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Tony Georges Atallah |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Poirmeur, Thomas Lindemann | |
Rapporteur / Rapporteuse : Andjelko Milardovic |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans cette thèse, nous avons cherché à mimer la gouvernance du système de régulation des relations interétatiques de l’Espace croate, dans le respect des propriétés structurelles des systèmes sociaux adaptatifs régis par les lois naturelles, en particulier les principes d’auto-organisation et de complexité. La modélisation de l’organisation des relations interétatiques dans l’Espace croate nous a permis d’étudier la complexité de la gouvernance qui est en jeu entre les parties et le tout, dans les interactions entre trois niveaux de régulation (national, régional, international). Elle nous a amenée aussi à définir les risques systémiques comme des défauts de capacité de régulation des relations interétatiques qui menacent la stabilité (la sécurité) de l’Espace croate. Nous sommes parvenue à la conclusion que la première source de risques est le projet géopolitique et géoéconomique de l’expansion de l’Alliance atlantique vers l’Est eurasiatique et l’absence de projets de politiques extérieures autonomes aux échelles nationale et européenne. La seconde source de risques est l’imbrication inter/transnationale entre les organisations, licites ou illicites : politiques, financières, économiques, juridiques, médiatiques, les services de sécurité et de renseignement selon le projet de mondialisation néolibéral dont est doté le système de régulation des relations interétatiques. L’étude du cas de la transition croate a débouché sur le constat qu’elle a été une émergence de cette imbrication, dont l’objectif principal n’était pas l’indépendance politico-économique nationale, mais une privatisation privilégiée au prix de la précarisation par la dévastation économique et démographique de l’Espace croate et de la mise en position de dépendance du jeune État croate par rapport aux intérêts de cette imbrication inter/transnationale.