Thèse soutenue

Islam politique et entrée en radicalité violente. Le cas des salafistes radicaux violents algériens

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Auteur / Autrice : Bilel Ainine
Direction : Xavier Crettiez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 29/09/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Guyancourt, Yvelines ; 1983-....) - Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Guyancourt, Yvelines ; 1983-....)
établissement opérateur d'inscription : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Sébastien-Yves Laurent
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Crettiez, Luis Martinez, Emmanuel Blanchard
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Duclos, Gilles Dorronsoro

Mots clés

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Résumé

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Résumé : Cette thèse s’intéresse à la question de la radicalisation violente chez les salafistes algériens. Elle tente de comprendre comment s’effectue le glissement d’un militantisme (ou d’une sympathie) en faveur d’un islam politique légal, vers un activisme clandestin versé dans l’action violente sous le seau du djihad armé. Saisir le cheminement de cette entrée en radicalité, nous amène d’abord à réfléchir sur la radicalisation de la pensée religieuse comme première étape du processus étudié. L’engagement au profit du djihad est ensuite tributaire d’une construction (ou reconstruction) identitaire fondée sur un renversement moral de l’ordre socioreligieux établi. Les représentationsqui en émanent sont le produit d’une socialisation de l’individu à une pensée radicalisée qui, lorsqu’elle est combinée à d’autres variables facilitatrices ou incitatrices, le prédispose à passer à l’acte. Ainsi, au niveau macro, les opportunités/menaces agissent comme des facteurs facilitateurs ou précipitateurs dans l’engagement armé ; la répression et la fermeture du champ politique sont à ce titre, les variables les plus redondantes dans l’explication de l’entrée en radicalité chez les salafistes algériens. Au niveau méso et micro, l’influence des réseaux préconstitués (organisations armées, réseaux de soutiens logistiques…) et des liens sociaux (amis, voisins, famille…) pèse lourdement sur le choix de l’engagement collectif et individuel. Enfin, les chocs moraux et les récits mémoriels sur la répression subie peuvent aussi nous éclairer à saisir un certain nombre de trajectoires de radicalisation violente chez les djihadistes algériens