Thèse soutenue

Dreamland Alps. L'architecture alpine au prisme du sublime

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Auteur / Autrice : Susanne Stacher
Direction : Philippe PotiéMatthias Boeckl
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement, architecture
Date : Soutenance le 29/09/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE) en cotutelle avec Universität für angewandte Kunst Wien
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de l'école nationale supérieure d'architecture de Versailles
établissement opérateur d'inscription : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Paolo Amaldi
Examinateurs / Examinatrices : Baldine Saint Girons
Rapporteur / Rapporteuse : Angelika Schnell, Hartmut Frank

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse interroge la manière dont la notion de sublime influence la définition de l’architecture construite dans les Alpes, depuis la naissance du tourisme jusqu’à aujourd’hui.La première partie traite de la façon dont au début du XVIIIe siècle, les Alpes sont devenues le topos d'une nouvelle perception de la nature qui se cristallise dans la notion de sublime. Entre effroi et fascination, ce terme engage une expérience de la limite. C’est à la recherche de cette sensation que les voyageurs se rendaient dans les Alpes. Peu de temps après des montagnes artificielles ont été construites dans les villes, d'abord en tant que symbole de la liberté pendant la Révolution française, ensuite comme panoramas illusionnistes, jusqu'aux parcs d'attractions du XIXe siècle.Les parties qui suivent analysent de quelle façon le sublime donne corps à différents types d’architectures. Tandis que les grand-hôtels alpins mettaient en scène la vue sur le panorama des montagnes pour contempler le spectacle de la nature sauvage, les architectures cristallines sont l’expression de visions utopiques. Au cours du XIXe siècle, l'intérêt pour la nature sauvage se transfère sur des éléments singuliers de la nature, particulièrement sur le soleil qui devient en tant que thérapie un véritable mythe. Ceci se manifeste dans les divers « mouvements de réforme de vie », tout comme dans les affiches publicitaires des sanatoriums. Les Alpes étaient considérées comme un « paysage thérapeutique », et comme un territoire idéal pour l'éducation. Différentes institutions religieuses et politiques y ont construit des colonies d'enfants, provocant entre eux une véritable lutte d'appropriation idéologique.Mais les Alpes étaient aussi le territoire idéal pour jouir de l'ivresse du mouvement et du vertige depuis que l’accès en était rendu possible par un réseau de plus en plus dense de téléphériques et de refuges, où l'architecture met en scène l'expérience de la limite du sublime. Avec l’émergence du tourisme de masse, ce n'était plus la nature qui était considérée comme sublime, mais la technique qui permettait de la dominer.L’analyse de l’architecture alpine à travers le prisme du sublime amène en conclusion à un état des lieux du tourisme alpin aujourd’hui où est mise en évidence la radicalité des prises de position. À travers ces présentations, les différentes figures du sublime ouvrent ainsi à une réflexion sur les constructions futures dans la continuité d’une pensée visionnaire, où s’articule le rapport entre l’homme et la nature.