Thèse soutenue

Réponses cellulaires rapides de l’halophyte Cakile maritima au choc salin : analyse de leur implication dans la mort cellulaire programmée et l’adaptation.

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Auteur / Autrice : Ibtissem Ben hamed
Direction : François BouteauChedly Abdelly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 17/11/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE) en cotutelle avec Université Tunis El Manar. Faculté des Sciences Mathématiques, Physiques et Naturelles de Tunis (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Dron
Examinateurs / Examinatrices : François Bouteau, Chedly Abdelly, Michel Dron, Christian Mazars, Radhia Gargouri, Wided Chaïbi
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Mazars, Radhia Gargouri

Mots clés

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Résumé

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Les travaux présentés dans cette thèse ont porté sur la specificité des réponses cellulaires de l’halophyte obligatoire Cakile maritima au choc salin et la régulation des événements précoces impliqués dans la mort cellulaire programmée et la survie en condition de salinité. Dans une première étape, nous avons montré que cette plante est aussi tolérante aux chocs salins répétés qu’au stress salin progressif. Cependant, on a observé de zones de mort cellulaires sur les feuilles âgées soumises à un choc salin sévère (400 mM NaCl). Pour mieux cerner la cascade d’événements impliqués dans ce processus de mort cellulaire, nous avons poursuivi nos expériences sur des suspensions cellulaires de C. maritima, dont nous avons-nous même optimisé les conditions d’obtention, et des suspensions cellulaires d’Arabidopsis thaliana (glycophyte modèle). Chez les deux espèces, nous avons observé une mort cellulaire programmée qui dépend de la durée et l’intensité du traitement salin appliqué, et qui met en jeu les mêmes événements cellulaires notamment la dépolarisation de la membrane plasmique due à l’entrée de Na+ par les NSCCs, un dysfonctionnement mitochondrial, une production d’anions superoxydes et une activation de protéines de type caspase. La tolérance de C. maritima au stress salin serait potentiellement due à une forte accumulation d’ascorbate qui permettrait à cette halophyte de mieux réduire les dommages générés par le stress oxydatif. C. maritima s’est aussi distinguée par une meilleure capacité de contrôler l’accumulation cytoplasmique de Na+, conduisant à la survie de ses cellules en condition de salinité. Cette étude sur la mort cellulaire induite par le NaCl chez les cellules en culture de C. maritima nous a aussi permis de mettre en évidence deux types de comportement dans cette population de cellules en culture : l’un lié à une dépolarisation soutenue en réponse au NaCl conduisant probablement à la mort de ces cellules, l’autre lié à une dépolarisation transitoire indiquant que l’influx de Na+ au travers des NSCC était régulé permettant probablement aux cellules présentant ce comportement de survivre en évitant l'accumulation excessive de Na+ dans le cytosol. Dans la dernière partie de ce travail, nous avons mis en évidence la capacité de C. maritima d’exclure Na+ via le système SOS. Ce résultat suggère l’existence d’une deuxième voie de signalisation induite parallèlement à celle conduisant à la mort cellulaire. Cette voie, impliquant une production rapide d’oxygène singulet, pourrait permettre un influx de Ca2+ dans le cytoplasme activant la protéine SOS3 et en cascade SOS2 et SOS1 et les H+-ATPases de la membrane plasmique permettant un efflux du Na+ via SOS1 hors des cellules.