Thèse soutenue

Modèles exponentiels et contraintes sur les espaces de recherche en traduction automatique et pour le transfert cross-lingue
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Auteur / Autrice : Nicolas Pécheux
Direction : François Yvon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 27/09/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Orsay, Essonne ; 1972-2020)
Jury : Président / Présidente : Anne Vilnat
Examinateurs / Examinatrices : François Yvon, Anne Vilnat, Isabelle Tellier, Fabrice Lefèvre, Alexandre Allauzen, Massih-Reza Amini
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Tellier, Fabrice Lefèvre

Résumé

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La plupart des méthodes de traitement automatique des langues (TAL) peuvent être formalisées comme des problèmes de prédiction, dans lesquels on cherche à choisir automatiquement l'hypothèse la plus plausible parmi un très grand nombre de candidats. Malgré de nombreux travaux qui ont permis de mieux prendre en compte la structure de l'ensemble des hypothèses, la taille de l'espace de recherche est généralement trop grande pour permettre son exploration exhaustive. Dans ce travail, nous nous intéressons à l'importance du design de l'espace de recherche et étudions l'utilisation de contraintes pour en réduire la taille et la complexité. Nous nous appuyons sur l'étude de trois problèmes linguistiques — l'analyse morpho-syntaxique, le transfert cross-lingue et le problème du réordonnancement en traduction — pour mettre en lumière les risques, les avantages et les enjeux du choix de l'espace de recherche dans les problèmes de TAL.Par exemple, lorsque l'on dispose d'informations a priori sur les sorties possibles d'un problème d'apprentissage structuré, il semble naturel de les inclure dans le processus de modélisation pour réduire l'espace de recherche et ainsi permettre une accélération des traitements lors de la phase d'apprentissage. Une étude de cas sur les modèles exponentiels pour l'analyse morpho-syntaxique montre paradoxalement que cela peut conduire à d'importantes dégradations des résultats, et cela même quand les contraintes associées sont pertinentes. Parallèlement, nous considérons l'utilisation de ce type de contraintes pour généraliser le problème de l'apprentissage supervisé au cas où l'on ne dispose que d'informations partielles et incomplètes lors de l'apprentissage, qui apparaît par exemple lors du transfert cross-lingue d'annotations. Nous étudions deux méthodes d'apprentissage faiblement supervisé, que nous formalisons dans le cadre de l'apprentissage ambigu, appliquées à l'analyse morpho-syntaxiques de langues peu dotées en ressources linguistiques.Enfin, nous nous intéressons au design de l'espace de recherche en traduction automatique. Les divergences dans l'ordre des mots lors du processus de traduction posent un problème combinatoire difficile. En effet, il n'est pas possible de considérer l'ensemble factoriel de tous les réordonnancements possibles, et des contraintes sur les permutations s'avèrent nécessaires. Nous comparons différents jeux de contraintes et explorons l'importance de l'espace de réordonnancement dans les performances globales d'un système de traduction. Si un meilleur design permet d'obtenir de meilleurs résultats, nous montrons cependant que la marge d'amélioration se situe principalement dans l'évaluation des réordonnancements plutôt que dans la qualité de l'espace de recherche.