Thèse soutenue

Cultiver le capital. Une analyse de la financiarisation de l’agriculture en Afrique du sud par les « filières agro-financières » du private equity.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Antoine Du Castel
Direction : Jean-Jacques Gabas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 28/06/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Collège d'études interdisciplinaires (Sceaux, Hauts-de-Seine)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Laurence Roudart
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Jacques Gabas, Laurence Roudart, Ève Chiapello, François Purseigle, Ward Anseeuw
Rapporteur / Rapporteuse : Ève Chiapello, François Purseigle

Résumé

FR  |  
EN

La thèse interroge les transformations induites par la prolifération des fonds et des firmes de private equity sur l’organisation économique et sociale de l’agriculture en Afrique du sud. Au croisement de l’économie politique et de la sociologie économique, elle propose d’analyser un dispositif d’intermédiation financier original, le private equity, et de ses effets de transmission. Grâce à la collecte de matériaux empiriques et à l’analyse approfondie d’une quinzaine d’études de cas, la thèse reconstitue la circulation et la reproduction des capitaux au sein des « filières agro-financières » du private equity. Ces circuits de capitaux sont composés de trois groupes d’acteurs –les investisseurs institutionnels, les gestionnaires d’actifs, les dirigeants d’entreprise- qui sont collectivement engagés dans la production d’un actif agricole à partir d’entreprises-cibles. La thèse se situe principalement au niveau des gestionnaires sud-africains et analyse leur travail au niveau commercial et productif, c’est-à-dire leurs capacités à faire émerger, à coordonner et à maintenir les filières du private equity. Elle pénètre aussi dans les entreprises agricoles et agroalimentaires en Afrique du sud et en Afrique sub-saharienne pour étudier les effets de leur intégration aux filières. Enfin, au-delà des seules entreprises, la thèse s’intéresse aux répercussions sur l’organisation politique et sociale de l’agriculture dans l’Afrique du sud postapartheid. A partir de ces cas particuliers, l’ambition de la thèse est d’analyser les conditions et les effets de la financiarisation des économies contemporaines au niveau méso du secteur. « L’extension du domaine de la finance » repose sur la constitution d’espaces sociaux transectoriels, structurés autour des exigences des marchés financiers, lesquels remettent en cause les formes et l’intensité de la régulation sectorielle.