Thèse soutenue

Trois Essais sur la conception de la gouvernance à l'ère numérique

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Auteur / Autrice : Guo Bai
Direction : Bertrand Moingeon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 02/09/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupement d'études et de recherche en gestion à HEC (Jouy-en-Josas, Yvelines) - Groupement de Recherche et d'Etudes en Gestion à HEC / GREGH
établissement opérateur d'inscription : École des hautes études commerciales (Jouy-en-Josas, Yvelines ; 1881-....)
Jury : Président / Présidente : Thomas Paris
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Favereau, Denis Segrestin

Résumé

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Le principal objectif de cette thèse est d'expliquer en quoi l’efficience statique (static efficiency), l’efficience de coordination (coordinative efficiency) et l’efficience créative (creative efficiency) jouent un rôle déterminant dans la conception de la gouvernance à l'ère numérique. Il s’agit également d’étudier des mécanismes originaux de gouvernance, au-delà de la traditionnelle dimension marché-hiérarchie, pouvant faciliter les processus de coordination intégrative (integrative coordination) ainsi que de création collective dans les organisations.La thèse comprend trois essais. Le premier est une contribution de nature théorique montrant que l’économie des coûts de transaction (Williamson 1979, 1991, 1996, 2002) ne permet pas de rendre compte de façon satisfaisante de la conception de la gouvernance à l’ère numérique. Le modèle conceptuel normatif proposé contribue à repenser celle-ci dans une perspective pluraliste intégrant complexité et variété. Les choix de gouvernance ne sont ainsi plus limités à la seule dimension marché-hiérarchie comme le laisse penser l’économie des coûts de transaction. Une perspective intégrant la construction sociale des modes d’organisation (Giddens, 1985; Greenwood et al. 2011) permet de définir une variété de formes de gouvernance. Il est possible de représenter, dans un espace à trois dimensions (efficience statique, efficience de coordination et efficience créative), les différentes configurations de gouvernance sous la forme d’un triangle. Cette représentation peut être appliquée afin de rendre compte des choix de gouvernance possibles à différents niveaux organisationnels.Les deux essais suivants sont à dominante empirique. Ils visent à prolonger le premier en étudiant le lien entre des configurations innovantes de gouvernance et la performance des organisations en matière d’efficacité de coordination et d’efficacité créative. Le deuxième essai se concentre sur la coordination d’intégration dans les organisations. Des structures organisationnelles distribuées à plusieurs couches ou layered distributed organizational structures (Simon, 1962), des plans définis ex ante de façon imprécise ou broad-brushed ex ante plans (Edmondson, Bohmer et Pisano, 2001), ainsi que des semi-structures (Brown et Eisenhardt, 1997) s’avèrent utiles au processus de coordination lorsque les interdépendances sont complexes et incertaines. Le troisième essai porte sur la performance des organisations en matière de créativité collective. Il s’intéresse notamment aux dispositifs organisationnels facilitant l’émergence d’une telle créativité tout en préservant stabilité et efficacité. Plusieurs formes de perturbation qualifiées d’ordonnées (ordered disruption), tant au niveau spatial (ordered spatial disruption) que temporel (ordered temporal disruption) et affectif (ordered affective disruption), contribuent à l'émergence de la créativité collective.Le matériel empirique utilisé dans les deuxième et troisième essais provient d’une étude des modes de gouvernance de différents projets de villes intelligentes (smart-cities) nécessitant une collaboration entre plusieurs organisations.