La fabrique du discours sur la RSE : analyse, enjeux et dynamique. Le cas de Sanofi-Aventis
Auteur / Autrice : | Manal Wehbi Sleiman |
Direction : | Jean-Luc Moriceau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 14/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....) |
Laboratoire : Institut Mines-Télécom-Business School. Laboratoire en Innovation, Technologies, Economie et Management (Evry, Essonne) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Philippe Denis |
Examinateurs / Examinatrices : Céline Louche, Rémi Jardat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yvon Pesqueux, Samuel Mercier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans cette thèse, notre objet d’étude porte sur un enjeu public relatif à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), nous appréhendons le discours en la matière comme un instrument de pouvoir. Nous prenons comme un cas d’étude le discours de Sanofi-aventis dans ses rapports de Développement Durable (DD) et ses rapports RSE.Nous considérons que le discours produit dans un contexte particulier est porteur symbolique des signes de pouvoir en mobilisant la force discursive de l’acteur. Nous partons de l’hypothèse suivante : le discours organisationnel produit parfois dans un contexte particulier est un discours légitimateur et performatif. Dans notre travail d’analyse, nous proposons une grille d’analyse s’appuyant sur les sciences de langage pour mettre en exergue le fonctionnement interne d’un discours envisagé comme un vecteur de pouvoir et de légitimation. Un premier niveau d’analyse statique des rapports DD/RSE nous a permis de déterminer les divers thèmes développés dans le discours et d’examiner ainsi la manière dont les acteurs communiquant donnent du sens aux thèmes de la RSE. Un deuxième niveau d’analyse longitudinale nous a permis quant à lui de poser le discours dans sa propre réalité et cela dans un contexte socio-économique plus large. En mobilisant les présupposés théoriques et les outils méthodologiques issus de l’analyse de discours, nous avons montré tout le potentiel non seulement légitimateur mais plus particulièrement performatif d’un discours construit et élaboré autour de la RSE. L’objet de la recherche étant à la croisée des chemins entre les sciences de gestion et les sciences de langage, permet une analyse mettant en avant toute la puissance du discours comme étant une action stratégique de l’entreprise mais aussi toute sa fragilité et ses limites. Cette analyse permet une nouvelle réflexion sur la performativité du discours puisqu’elle alerte l’entreprise sur le danger de non-performativité possible de son discours. Elle permet de proposer un cadre plus approprié à la communication RSE en tenant compte de la multiplicité des facteurs et paramètres pouvant influencer son pouvoir de performativité et considérant la cible de cette communication.