Effets modulateurs des immunoglobulines plasmatiques sur les hormones peptidiques impliquées dans la régulation du comportement alimentaire
Auteur / Autrice : | Romain Legrand |
Direction : | Sergueï Fetissov |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Nutrition, Inflammation et axe Microbiote-Intestin-Cerveau (Rouen2012-...) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Déchelotte |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Luquet, Bogdan Galuska |
Mots clés
Résumé
De nos jours, les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont un problème de santé publique majeur dont les patients présentent une altération de la régulation de la prise alimentaire. Les taux plasmatiques de ghréline, la principale hormone orexigène, sont perturbés au cours de ces troubles. De plus, l'administration de cette hormone chez les patients obèses stimule plus efficacement leur prise alimentaire suggérant ainsi un meilleur transport de la ghréline qui pourrait être assuré par les auto-anticorps dirigés contre la ghréline. Au cours de ces travaux de thèse, le rôle des auto-anticorps dirigés contre la ghréline a été étudié dans les troubles de la prise alimentaire. Une augmentation d'affinité pour la ghréline des IgG plasmatiques a été retrouvée au cours de l'obésité. Cette augmentation était responsable d'une meilleure fixation de la ghréline et d'une diminution de sa dégradation. Au cours de l'anorexie, des changements contraires ont été observés. La co-injection de ghréline avec IgG de patients ou de souris obèses stimulait plus efficacement la prise alimentaire chez les rongeurs et limitait l'apparition du phénotype anorexique dans un modèle murin d'anorexie. Ainsi, l'implication des auto-anticorps dirigés contre la ghréline dans la physiopathologie des TCA et de l'obésité a pu être suggérée et leur potentiel rôle dans le traitement de l'anorexie démontré. Le versant hédonique du contrôle de la prise alimentaire a également été étudié. En effet, l'influence de l'infusion d'un neuropeptide anorexigène l'a-MSH sur la libération de dopamine au niveau de l'aire hypothalamique latérale et du noyau accumbens a été observée par microdialyse.