Thèse soutenue

Condamnés à réussir : Insertion professionnelle des diplômés chinois en France, nouvelles dynamiques migratoires et identitaires

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Auteur / Autrice : Yong Li
Direction : Michalis Lianos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Rouen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques sociales et langagières (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2012-2017)
autre partenaire : Normandie Université (2015-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sophie Devineau, Laurence Roulleau-Berger
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Simon, Xiaohui Wang

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En Chine, la migration pour études est fortement liée au projet d’ascension sociale des familles des classes moyennes. Aujourd’hui, les grandes transformations des régimes migratoires et des marchés du travail aussi bien en Chine qu’en Europe nous invitent à repenser cette question migratoire, dans le cadre conceptuel de la modernité réflexive. Notre thèse propose d’étudier l’expérience migratoire de jeunes Chinois issus de la massification des études internationales. À travers les récits de vie d’une cinquantaine d’anciens étudiants qui sont arrivés en France depuis la fin des années 1990, nous avons étudié les parcours d’insertion de trois figures des étudiants-migrants : les salarb iés, les chercheurs scientifiques, les commerçants et entrepreneurs. Nous avons montré comment les migrants réajustent constamment leurs projets de vie au cours de leurs séjours en France tout en se projetant vers un potentiel retour en Chine. Les bifurcations biographiques, provoquées par les aléas dans les différents domaines de vie, conduisent souvent les migrants à s’installer durablement sur le sol français. Les migrants-étudiants sont donc « condamnés à réussir » dans un environnement concurrentiel, tiraillés entre les injonctions contradictoires de « vivre pour soi » et « vivre pour autrui ». Au final, trois logiques de construction du parcours se sont dégagées: la poursuite de « l’idéal de la réussite  » de la société chinoise contemporaine ; la perte de mobilité liée à l’avancement dans le cycle de vie ; le processus de subjectivation dans lequel l’individu tente de construire un rapport à soi « authentique » à distance avec le modèle hégémonique de la réussite en Chine.