Thèse soutenue

Le funambule du siècle : Musset et la vie culturelle de son temps : écritures, cultures, esthétiques

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Auteur / Autrice : Samir Patrice El Maarouf
Direction : Sylvain Ledda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et Littérartures Françaises
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Rouen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d’études et de recherche éditer-interpréter (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2000-....)
Autre partenaire : Normandie Université (2015-....)
Jury : Président / Présidente : Frank Lestringant
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Lacombe, Barbara T. Cooper
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Bara, Gisèle Séginger

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail de thèse s’emploie à réévaluer la place de Musset dans la galaxie romantique, sous l’angle d’une réhistoricisation de son écriture. Considéré soit comme le « cadet paresseux » du romantique, soit comme un écrivain anachronique (nostalgique du classicisme ou de la période du libertinage), Musset souffre de malentendus critiques qui ne semblent pas se réunir en une véritable unité de vision. Il est proposé notamment de réviser l’image ambigüe de « l’enfant du siècle », en avançant celle, peut-être plus pertinente, de « funambule du siècle ». Dans le cadre d’une approche méthodologique qui croise histoire culturelle, scénographie auctoriale, étude des sources et poétique, ce travail tente de remettre Musset au centre de la vie culturelle de son temps : son œuvre y est abordée comme celle d’un historien en puissance, d’un musicien rêvé, d’un peintre déchu, d’un critique d’art accompli, d’un moraliste ironique, d’un écrivain qui ne cesse de se mettre en scène, dans son travail autant que dans ses lectures, par une série de positionnements et de décalages. L’étude de l’écriture funambulesque de Musset conduit à la conclusion d’une œuvre souple, plastique et synthétique, se nourrissant volontiers de parti-pris paradoxaux qui multiplient les postures et les contre-postures, les ralliements et les ruades, les harmonies et les contretemps. En somme, l’œuvre de Musset (et tout le romantisme, d’une certaine manière) pourra peut-être trouver un état de définition provisoire, grâce à la notion de coincodentia oppostorum (M. Löwy et R. Sayre) et au principe de la mobilité (Jean-Pierre Richard), condensées dans l’image de l’écrivain funambule.