Thèse soutenue

Risques émergents et résilience des écosystèmes soumis à des pressions anthropiques : modélisation intégrée économique et éco-épidémiologique

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Auteur / Autrice : Papa Abdoulaye Diop
Direction : Olivier BeaumaisRonan Congar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Rouen
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'Economie Rouen Normandie (Rouen2012-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : François Joseph Cabral, Morgane Chevé
Rapporteurs / Rapporteuses : Mouez Fodha, Jean-Christophe Pereau

Mots clés

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Résumé

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De nombreux risques classiques semblent destinés à prendre de nouvelles formes tandis que de nouveaux apparaissent. En effet, aux risques classiques auxquels les individus étaient confrontés, se sont greffés d’autres en lien direct avec les évolutions scientifiques, technologiques, économiques et sociétales actuelles. Ces risques additionnels dits « émergents » peuvent présenter certains effets négatifs manifestes sur les écosystèmes et les populations qui y vivent. II peut s’agir notamment de situation de surmortalité de ressources suite à l’occurrence de maladies infectieuses ou encore une sensibilité plus accrue des ressources à celles-ci. II peut s’agir également de l’accumulation de pollution dans les tissus des organismes susceptible d’engendrer des risques sanitaires et environnementaux différents de ceux envisagés jusqu’alors. Du fait de la vulnérabilité des écosystèmes face à ces risques environnementaux nouveaux et de leurs implications socio-économiques, a émergé une prise de conscience collective sur leur nature potentiellement catastrophique. En cherchant à s’approprier les apports mutuels de l’analyse économique et de la modélisation biomathématique, cette thèse confronte la théorie modélisée et la contextualisation empirique découlant des risques émergents. Elle se focalise sur la problématique de la conservation des ressources renouvelables exploitées face à l’acuité des risques émergents dont les effets inédits sont occultés par la modélisation bioéconomique classique. Elle vise à contribuer à la prévention des risques environnementaux nouveaux pour la biodiversité grâce au développement d’outils théoriques et appliqués issus d’une modélisation intégrée économique et éco-épidémiologique. Ainsi, en s’inspirant du cadre standard de la bioéconomie et en s’appuyant sur la modélisation compartimentale, cette thèse montre les capacités du prélèvement à améliorer les capacités de résilience des écosystèmes et le niveau des prélèvements à l’équilibre lorsqu’une surmortalité en lien avec une maladie infectieuse affecte un système. Elle établit ainsi un résultat qui va à l’opposé des mesures classiques conservatives qui sont préconisées dans le but d’améliorer la résilience et la stabilité des écosystèmes. En abordant des problèmes essentiels tels que la bioaccumulation des polluants et ses conséquences, elle met également en évidence des modifications dans la dynamique des modèles standards de pollution/ressource lorsque la propriété de bioaccumulation des polluants émergents est prise en compte. Face à l'acuité du phénomène des risques émergents pour la biodiversité, cette thèse ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans les mécanismes de gestion durable des populations des écosystèmes exploités et offre de nouvelles approches dans la compréhension des dynamiques qui peuvent intervenir dans les écosystèmes dont les populations sont soumises à l’influence d’altéragènes émergents et/ou ré-émergents