L'impasse du processus démocratique en Afrique noire francophone : le cas du Tchad : les dimensions juridiques, politiques et institutionnelles de la démocratisation en Afrique subsaharienne
Auteur / Autrice : | Ousmane Koudangbé Houzibé |
Direction : | Philippe Lagrange, Ismaïla Madior Fall |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public. Droit constitutionnel |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit-Normandie (Caen) |
Jury : | Président / Présidente : Eloi Diarra |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrice Hourquebie, Jean-Louis Atangana Amougou |
Mots clés
Résumé
A partir des principes universels et des exemples africains francophones où la démocratie est en marche (Bénin, Sénégal), cette thèse vise à montrer que le processus démocratique au Tchad est dans l’impasse du fait de l’autoritarisme politique et la mauvaise gouvernance. L’autoritarisme s’est traduit par la démolition des acquis démocratiques érigés au début du processus en mécanisme constitutionnel et institutionnel charger de limiter les abus du pouvoir pour provoquer une alternance politique. Sur le plan électoral, l’organisation et l’aboutissement des élections ont montré des limites par les faiblesses de la commission électorale et du Conseil constitutionnel dans la gestion du contentieux des élections et la proclamation des vrais résultats issus des urnes. Au plan constitutionnel, la modification intervenue en juin 2005 a conduit le processus démocratique dans l’impasse du fait de la déconstruction de la norme portant limitation du nombre des mandats présidentiels désormais renouvelable à vie. Au niveau institutionnel et politique, un dysfonctionnement règne en maître et la séparation des pouvoirs n’est que de simple fait à cause de l’influence présidentielle et du déficit d’autonomie fonctionnelle des institutions (pouvoir législatif et judiciaire). Par ailleurs, cette thèse dénonce l’absence d’alternance démocratique à travers la montée de l’hyper-présidentialisme tchadien et propose une réforme de l’Exécutif pour relancer les dynamiques de la consolidation démocratique au Tchad