Thèse soutenue

Comparaisons entre groupes, anonymat, et performances cognitives : expérimentations dans les environnements numériques et en coprésence

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Auteur / Autrice : Benjamin Le Hénaff
Direction : Nicolas MichinovOlivier Le Bohec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 20/06/2016
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : CRPCC - Laboratoire de Psychologie Expérimentale
Jury : Président / Présidente : Vera Hoorens
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Pansu, Pascal Huguet

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’étudier comment l’identification à un groupe peut conduire à de meilleures performances cognitives en s’appuyant sur la théorie de l’identité sociale (Tajfel & Turner, 1986). Cette théorie avance que l’identité sociale d’un individu repose en partie sur la comparaison entre son groupe d’appartenance et un autre groupe. La quête d’une identité sociale positive pousserait l’individu à agir pour le bien de son groupe afin de se placer dans une position avantageuse par rapport à un autre groupe. Le modèle SIDE (Social Identity model of Deindividuation Effects, Reicher, Spears & Postmes, 1995) a étendu cette théorie en considérant que l’anonymat facilite le passage de l’identité personnelle à l’identité sociale et la renforce. Notre recherche a été déclinée en trois axes. Les deux premiers ont examiné l’effet de l’anonymat et de la comparaison entre groupes sur les performances à des exercices d’informatique et de statistiques réalisés en environnements numériques. Le dernier axe a étudié les effets de l’anonymat et de la comparaison entre groupes à une tâche de production d’idées créatives en situation de coprésence. Conformément aux prédictions du modèle SIDE, les résultats ont montré que la comparaison intergroupe en situation d’anonymat active l’identité sociale des membres d’un groupe et les conduits à avoir de meilleures performances à des tâches cognitives. De plus, nous avons mis en évidence que des différences individuelles, comme le niveau de connaissances antérieures, viennent modérer les effets du modèle SIDE. Les implications pratiques et théoriques de ces résultats sont discutées, et des pistes de recherches futures sont proposées.