Communications transfrontalières à travers la presse pendant la guerre de la Triple Alliance (1864-1870) : propagande, représentations et construction d'identités dans les journaux, Paraguay et Argentine
Auteur / Autrice : | María Lucrecia Johansson |
Direction : | Luc Capdevila, Daniel Enrique A. Campi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 26/04/2016 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 en cotutelle avec Universidad nacional de Tucumán |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Ludec |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Martinez, Gérard Gómez | |
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Martinez, Gérard Gómez |
Résumé
Dans cette thèse, notre proposition est d’analyser dans la perspective d'une histoire croisée, les échanges et circulations générés par la presse des pays belligérants au cours de la guerre de la Triple Alliance. Partant de la considération que les espaces politiques transnationaux se forment à travers des discours et des pratiques d’acteurs identifiables, cette étude se concentre sur la façon dont la presse a constitué un espace de cette nature, dans lequel les gouvernements belligérants ont participé en tissant des réseaux articulant leurs agents aux journaux et à leurs rédacteurs ; et sur la façon dont, dans cet espace qui a fonctionné au-delà des frontières des Etats, la presse a joué un rôle central dans le processus de construction des identités nationales, promues par les gouvernements combattants. Dans un jeu des contraires, dans lequel les représentations négatives définissant l’ennemi donnaient naissance à des redéfinitions positives des images de soi, on analyse les répercussions de ces croisements sur la représentation de la Nation. En plaçant la perspective d’analyse sur les croisements ou les procédés d’échanges journalistiques, on en vient à la conclusion que les discours de propagande des pays ennemis ne peuvent s’entendre pleinement que dans leur mutuelle interaction et dans le cadre d’un langage politique commun