Thèse soutenue

Le concept de cosmétopée a travers les usages traditionnels et les propriétés phytochimiques des ligneux de la polynésie française
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Auteur / Autrice : Jean-Luc Ansel
Direction : Phila Raharivelomanana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie organique, minérale et industrielle
Date : Soutenance le 21/11/2016
Etablissement(s) : Polynésie française
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Université de la Polynésie française (1999-....)

Résumé

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La cosmétopée est définie comme le recensement des plantes et de leurs usages traditionnels destinés aux soins corporels et à la beauté. Une analyse bibliographique a mis en évidence, parmi les plantes ligneuses de la cosmétopée tropicale, les quatre familles les plus représentées concernant les allégations cosmétiques : Fabacées, Malvacées, Arécacées et Combrétacées. Les caractéristiques phytochimiques (composition chimique et activité biologique) des taxons les plus utilisés ont été présentées. Une étude de la cosmétopée polynésienne, par approche ethnobotanique respectant les règles de l’APA, a révélé la richesse des traditions marquisiennes, une proximité des usages médicinaux et cosmétiques des plantes mais un risque d’érosion des connaissances orales. Cocos nucifera constitue l’une des plantes très utilisées en tant qu’excipient (monoï) ou ingrédient actif des recettes recueillies. L’étude phytochimique de deux plantes de cette cosmétopée (Fitchia nutans, Calophyllum inophyllum) a été menée. L’extrait de feuilles de F. nutans contient majoritairement des dérivés du costunolide (dont le 15-isovaléroyldihydrocostunolide) et révèle une activité anti-âge sur les explants de peau (production de collagène et d’élastine). L’activité de l’huile de tamanu (C. inophyllum) sur la peau au niveau des cellules de kératinocytes et de fibroblastes, a montré des effets sur la cicatrisation, la prolifération cellulaire, la production de collagène et de glycosaminoglycanes. Ces effets sont attribués à la présence de produits actifs, les néoflavonoïdes, démontrés par la modulation d’expression des gènes impliqués dans les processus métaboliques des constituants de la peau.