Néo-patrimonialisme et construction de l'État social dans une économie de rente. Le cas du Gabon
Auteur / Autrice : | Silvère Ngouanda Mickelley |
Direction : | Laurent Willemez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 22/11/2016 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de REcherches Sociologiques sur les sociétés COntemporaines |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Papinot |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Willemez, Marc Mvé Bekale, Myriam Catusse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Verdier, Blandine Destremau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s'inscrit dans le courant de la sociologie politique africaniste et permet de questionner à nouveaux frais la place de l'État en Afrique, son historicité et sa force actuelle. Tout en documentant à partir d'un nouveau cas la question désormais balisée du clientélisme et de ce que l'on appelle « la politique du ventre », elle permet par ailleurs d'avancer sur une question très peu travaillée, celle de « l'État social en Afrique ». Avec le développement de l'économie de rente, le Gabon a fait de la construction de la protection sociale, un moyen de redistribution de la richesse nationale. Cependant, le profil social du pays, marqué par une paupérisation progressive des couches démunies, éclaire sur les insuffisances de cette ambition. Comprendre et analyser les insuffisances de la construction de l'État social constitue la problématique centrale de cette recherche. Ainsi, cette sociologie politique de l'État social au Gabon montre que l'enracinement du clientélisme assistantiel (aide sociale personnalisée prodiguée par l'élite gouvernante aux couches défavorisées) constitue un frein à l'institutionnalisation de la solidarité nationale. Même si l'avènement au pouvoir d'Ali Bongo Ondimba s'est accompagné d'un frémissement du « social » (promotion de la CNAMGS et du FNAS), la protection sociale des couches défavorisées demeure un défi majeur.