Thèse soutenue

Bakel (Sénégal) : trajectoires d'une ville de la moyenne vallée du fleuve Sénégal (XVIIe - XXIe siècles)

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Auteur / Autrice : Saliou Dit Baba Diallo
Direction : Patrick GoninOusseynou Faye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire Moderne et Contemporaine
Date : Soutenance le 20/09/2016
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Migrations internationales, espaces et sociétés (Poitiers)
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Président / Présidente : Odile Goerg
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Gonin, Ousseynou Faye, Nathalie Kotlok-Piot, Yann Scioldo-Zürcher
Rapporteurs / Rapporteuses : Odile Goerg, Ismaïla Ciss

Résumé

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À la place d'une approche monographique prédominante dans le champ de l'historiographie africaine en général et sénégalaise en particulier, cette thèse propose un modèle de ville dont la trajectoire se situe à cheval entre un schéma homogène et un modèle cosmopolite linéaire. À partir du cas de la ville de Bakel (Sénégal), cette étude interroge, dans le temps du long, le lien entre l'histoire du peuplement, l'histoire coloniale et l'histoire des migrations internationales, en mettant l'accent sur les logiques de ruptures et de continuités. S'inscrivant dans une lignée des travaux sur la microhistoire, notre approche prête l'attention aux logiques clientéliste, différentielle et compétitive, aux liens de parenté, aux ressources internes propres aux familles et à leurs expériences subies et vécues. Il s'agit donc de penser la ville à partir des trajectoires familiales, réadaptées aux évolutions macroscopiques. Ainsi, les résultats d'une analyse historique de la ''longue durée'' montrent que Bakel a porté d'abord l'image d'un territoire ''indigène'' marqué par une coexistence évitée entre un ''modèle wolof'' et un ''modèle soninké'' du XVIIe au XIXe siècle. Ensuite, elle a porté l'empreinte d'un ''territoire français'' dès le début du XIXe siècle. De la période d'indépendance de 1960 jusqu'aux années 1990, Bakel a été cet espace qui a sécrété des expériences coloniales, migratoires et sédentaires, inscrites à la fois dans des logiques de ruptures et de continuités. Depuis les années 1990, avec la mondialisation, le processus d'urbanisation de Bakel a subi une transformation singulière, faisant de cette ville un espace d'expression des identités plurielles. L'analyse des trajectoires familiales, articulées aux évolutions macroscopiques de la ville de Bakel, a permis de modifier un regard homogène attribué à ce territoire, qualifié de ''pays soninké''.