Violation, pillage, profanation : la perturbation des sépultures mérovingiennes au Haut Moyen Age (VIe-VIIIe siècle) dans la moitié nord de la France
Auteur / Autrice : | Astrid A. Noterman |
Direction : | Cécile Treffort, Cécile Chapelain de Seréville-Niel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et Archéologie du Moyen Âge |
Date : | Soutenance le 21/12/2016 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (Poitiers ; 1953-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Dierkens |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Treffort, Cécile Chapelain de Seréville-Niel, Laurent Verslype | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Brigitte Boissavit-Camus, Dominique Castex |
Mots clés
Résumé
La Gaule mérovingienne (Ve-VIIIe siècle après J.-C.) de Grégoire de Tours est en partie conne pour ses vastes nécropoles, ses pratiques funéraires et sa législation ''barbare''. Elle est également marquée par un phénomène bien connue des archéologues et des historiens des textes : la réouverture de sépultures, plus communément désignée sous le terme de ''pillage''. Les recherches menées à ce sujet sont essentiellement étrangères et anciennes. De nombreuses assertions sont associées au pillage (cupidité, vol du mobilier le plus précieux, peur des morts...) sans que des études critiques et statistiques aient été conduites sur le sujet. L'objectif de ce travail est de mener une nouvelle réflexion sur ce phénomène en s'appuyant sur des données archéologiques, ostéologiques et textuelles. À partir de l'analyse des 36 sites français répartis au nord de la Loire, les formes et les modalités de la perturbation sépulcrale ont été précisément étudiées. Un premier travail a consisté à adapter une fiche anthropologique de terrain permettant d'enregistrer aisément les données relatives à la perturbation en contexte archéologique. Les tombes bouleversées des différentes gisements ont fait ensuite l'objet d'une étude approfondie, en tenant compte à la fois des structures funéraires intactes et du contexte spécifique de chaque site. Les observations archéologiques ont été, lorsque cela était possible, comparées avec les informations recueillies dans les textes anciens afin de mieux cerner la perturbation sépulcrale. L'approche archéothanatologique des réinterventions post-sépulcrales liées au pillage a permis de tenter de définir les méthodes permettant de déterminer la période d'intervention des perturbateur, mais aussi d'ouvrir la discussion sur les motivations de ces derniers. La diversité des cas de remaniements sépulcraux observés en Gaule mérovingienne montre que le vol cupide de beaux objets ne peut expliquer à lui seul l'ensemble des réouvertures. Le terme ''pillage'', employé systématiquement pour expliquer la perturbation des sépultures à l'époque mérovingienne, est ainsi en partie remis en question