Thèse soutenue

La construction du Moyen Âge dans la mouvance surréaliste de 1924 à 1966

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Auteur / Autrice : Soledad Balparda
Direction : Éric Palazzo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance le 25/01/2016
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie (Poitiers ; 2008-....)
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Président / Présidente : Jean Nayrolles
Examinateurs / Examinatrices : Éric Palazzo, Solange Vernois, Michel Pastoureau, Claire Maingon
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Nayrolles, Fabrice Flahutez

Résumé

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Rapprocher surréalisme et Moyen Âge peut sembler étrange tant le lien n'est pas évident de prime abord. Si le XIXe siècle a « mis en lumière » le Moyen Âge à travers la littérature et la peinture, qu'en reste-t-il dans un mouvement comme le surréalisme qui se revendique l'héritier du romantisme ? Par une étude des œuvres plastiques d'artistes surréalistes reposant sur des grilles de lecture culturelle, littéraire et historique nous allons tenter de répondre à ces questions. Aborder un sujet traitant du surréalisme s'avère souvent complexe, tant ce mouvement a suscité de débats, polémiques et critiques dès sa naissance. De nombreux chercheurs et écrivains, proches ou étrangers au mouvement, se sont penchés sur le « phénomène surréaliste ». Pour autant, le nombre d'articles, de thèses et autres travaux de recherche est toujours considérable. Que ce soit dans le domaine littéraire ou plastique, de nombreux universitaires à travers le monde travaillent sur le surréalisme. Ainsi, aux États-Unis, plusieurs universitaires ont étudié le surréalisme et plus particulièrement les œuvres des femmes artistes surréalistes contribuant ainsi à la redécouverte d'artistes à part entière. En effet, les références au Moyen Âge sont nombreuses dans les œuvres des artistes surréalistes féminines. Ces femmes reprennent des techniques picturales anciennes et des thématiques iconographiques comme celle de l'ermite avec les tentations de St Antoine ou celle de la sorcière médiévale. L’alchimie et la quête du Graal sont également des thèmes importants auxquels les artistes vont accorder une place particulière au sein de leurs œuvres en tant que métaphores de la création. Pour autant, le XIXe siècle et sa vision romantique du Moyen Âge sont présents et elles n'hésitent pas à mêler une iconographie issue des contes de fées du XIXe siècle à celle des tableaux des primitifs hollandais. Devant l'ampleur de la place prise par le Moyen Âge dans ces œuvres, nous nous sommes interrogés sur la définition et le rôle que cette époque pouvait jouer au sein du surréalisme en général et non pas seulement chez les femmes. Nous pouvons donc nous interroger sur ce retour au Moyen Âge alors que les artistes et intellectuels du XIXe siècle avaient déjà largement traité le sujet et sur la place prise par ce filtre culturel que sont le Romantisme et le Symbolisme. Que cherchent les surréalistes dans le Moyen Âge qui va leur permettre d'avancer et de se construire voire évoluer ? Y a-t'il une volonté de s'inscrire dans une tradition afin de prouver que surréalisme est plus qu'un mouvement du début du XXe siècle mais au contraire s'inscrit dans la durée et dépasse les siècles et les artistes ?