Archicinéma et fictions d'architecture : Sympathies pour le diable
Auteur / Autrice : | Pierre Bourdareau |
Direction : | Thierry Paquot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 03/10/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Sauvanet |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Paquot, Alexandra Midal, Philippe-Alain Michaud | |
Rapporteur / Rapporteuse : Daniel Estevez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre recherche s’est donnée pour objectif de comprendre, dans le champ de l’architecture contemporaine, les raisons d’une attraction sensible pour ce que Jean Epstein aurait pu nommer le Diable du cinéma. Afin qu’une réponse puisse être formulée, nous avons d’abord cherché à repérer les frayages anthropologiques, philosophiques, artistiques, scientifiques et techniques à partir desquels les relations entre les deux disciplines sont devenues si prégnantes. Nous avons également renversé la perspective en essayant de montrer en quoi le milieu technique, l’époque du numérique dans lesquels l’architecture contemporaine se situe, activent ou réactivent des sensibilités historiques particulières aux notions de temps, d’événement, de variabilité et de mouvement. Le cinéma, comme état de fait technologique, ne cesse de s’inventer et de s’étendre. Il dérègle les perspectives, affecte les régimes scopiques, les manières de voir dont dépendent aussi les façons de construire, imposant une esthétique de la modification au-delà de sa propre sphère d’expression. Nous avons donc interrogé, du côté des pratiques architecturale et cinématographique, l’intérêt d’œuvrer dans une zone d’indéfinition, un intervalle disciplinaire, et, du côté de l’esthétique, une possibilité d’en amorcer par le nom d’Archicinéma, la configuration. Afin d’exemplifier les conditions techniques, les opérations critiques et les arrangements topologiques propres à ce type de démarche, nous avons choisi d’étudier, au sein d’un large corpus d’exemples, les spéculations architecturales et les expérimentations informatiques, cinématiques et robotiques de François Roche. Enfin, nous nous sommes impliqués au plus près de la pratique fictionnelle de cet architecte afin d’en mieux déchiffrer les enjeux et les effets, que ce soit sur les plans poétique ou politique