Méthodes d'analyse de la stabilité posturale chez l'homme : application aux sujets Parkinsoniens
Auteur / Autrice : | Khaled Safi |
Direction : | Yacine Amirat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Signal, Image, Automatique |
Date : | Soutenance le 14/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Université Libanaise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Images, Signaux et Systèmes Intelligents (Créteil) - Laboratoire Image- Signaux et Systèmes Intelligents / LISSI - EA 3956 |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Marque |
Examinateurs / Examinatrices : Yacine Amirat, Latifa Oukhellou, Mohamad Khalil, Samer Mohammed | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Luc Zarader, Éric Moreau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’analyse de la stabilité posturale chez l’homme a fait l’objet, ces dernières années, d’un intérêt grandissant au sein de la communauté scientifique. Le système postural permet de maintenir la stabilité du corps humain en posture statique ou dynamique. Cette capacité à maintenir cette stabilité devient critique dans le cas des sujets Parkinsoniens. La maladie de Parkinson a en effet une forte incidence sur la stabilité posturale. Un moyen efficace pour évaluer l’équilibre postural consiste à analyser les déplacements dans le plan horizontal du centre de pression du corps humain en posture orthostatique ; les trajectoires mesurées dans la direction medio-latérale (ML) et la direction Antéro-postérieure (AP) sont appelées signaux stabilométriques. Dans cette thèse, nous visons le développement de méthodes efficaces pour l’analyse de l’équilibre en posture orthostatique sous différentes conditions liées à l’entrée visuelle (yeux ouverts/yeux fermés), la position des pieds (pieds joints/pieds écartés) et en considérant d’autres facteurs comme le genre et l’âge. Dans ce cadre, nous proposons, tout d’abord, une méthode exploitant la variante EEMD (Ensemble Empirical Mode Decomposition) de la décomposition en modes empiriques (EMD) et l’analyse de la diffusion du stabilogramme. Dans le contexte du diagnostic de la maladie de Parkinson, la discrimination entre sujets sains et sujets Parkinsoniens est très importante, de même que l’évaluation du stade de la maladie pour les sujets atteints. Dans ce cadre, deux méthodes sont proposées. La première consiste tout d’abord en une extraction et sélection de caractéristiques temporelles et spectrales, à partir des signaux stabilométriques brutes ou des modes de fonctions intrinsèques dérivés de la décomposition EEMD. Des méthodes standards de type KNN, CART, RF et SVM sont ensuite appliquées pour reconnaitre les sujets Parkinsoniens. La deuxième méthode proposée, est une approche de classification qui repose sur l’emploi de HMMs construits en utilisant les signaux stabilométriques brutes dans les directions ML, AP et ML/AP. Enfin, une dernière méthode est proposée pour la segmentation automatique des signaux stabilométriques sous différentes conditions (entrée visuelle, position des pieds). Pour ce faire, un modèle de régression régi par une chaine de Markov cachée (HMMR) est utilisé pour détecter automatiquement les variations des structures des signaux stabilométriques entre ces conditions. Les résultats obtenus montrent clairement la supériorité des performances des méthodes proposées par rapport aux approches standards, aussi bien, en termes d’analyse de l’équilibre postural que de diagnostic de sujets Parkinsoniens